Après deux décennies à la tête de l’IRTA (International Road Racing Teams Association), Hervé Poncharal, patron de Tech3, annonce sa démission. À 68 ans, célébrés lors du dernier Grand Prix du Qatar, le Français, figure emblématique du paddock, cède sa place de président de l’association représentant toutes les équipes des Grands Prix. « Vingt ans, c’est très long, et il est rare qu’une personne reste en poste aussi longtemps. Les structures démocratiques doivent évoluer », confie Poncharal, qui a toujours prôné le renouvellement.
C’est la fin d’une ère dans le paddock MotoGP. Après 20 ans de présidence à la tête de l’IRTA, l’Association de toutes les équipes de Grand Prix, Hervé Poncharal s’apprête à passer la main. Figure emblématique du championnat du monde, le patron de Tech3 s’est imposé au fil des décennies comme un porte-voix respecté et incontournable des teams indépendants.
« Président – ça paraît plus extraordinaire que ça ne l’est. Pour finir, il s’agit d’être un représentant crédible de toutes les équipes », relativise sur Speedweek Poncharal, toujours lucide et modeste malgré son rôle central dans les coulisses du MotoGP. Depuis son élection en 2005, jamais son nom n’a été remis en cause : « j’ai proposé ma démission plusieurs fois, mais on me demandait toujours de continuer. »*
Mais cette fois, la transition semble actée. Hervé Poncharal, qui vient de fêter ses 68 ans au Qatar, souhaite laisser place à une nouvelle dynamique démocratique. Et pour assurer une relève solide, il a lui-même proposé le nom de Lucio Cecchinello, patron du team LCR, ancien pilote et figure respectée du paddock.
Hervé Poncharal : « Lucio Cecchinello a une histoire similaire à la mienne »
« Lucio a une histoire similaire à la mienne, il connaît toutes les catégories, possède la deuxième plus ancienne équipe après Tech3, et il est très bien connecté. C’est un team owner à l’ancienne », souligne Poncharal, convaincu du profil idéal de son successeur.
Initialement réservé, Cecchinello a finalement accepté, après discussion avec Poncharal et Carmelo Ezpeleta, grand architecte du MotoGP moderne. Résultat : il est actuellement le seul candidat à la succession, même si la liste reste ouverte jusqu’au 21 mai, date limite avant le vote prévu lors de l’assemblée générale à Silverstone.
« Je vais probablement verser une larme, mais c’est le bon moment », confie le Français avec émotion. Un départ sans bruit, mais chargé de symbole pour celui qui, depuis 1990, incarne l’indépendance, la passion et la stabilité dans le paddock MotoGP.
Si aucun autre candidat ne se présente, Lucio Cecchinello prendra la tête de l’IRTA lors du Grand Prix de Grande-Bretagne, garantissant une continuité dans l’esprit de collaboration et de dialogue que Poncharal aura façonné durant deux décennies. Le MotoGP tourne une page, mais reste entre de bonnes mains.