Dani Amatriaín, ancien pilote et manager expérimenté, a livré une analyse percutante du MotoGP 2025 sur la chaîne YouTube Trata de Arrancarlo. Inquiet face à la domination de Ducati, il réclame une révision urgente de la réglementation pour rééquilibrer les forces entre constructeurs. « Il est urgent d’adapter la réglementation, d’aplanir les différences et d’impliquer davantage de marques dans la lutte pour les premières places », martèle-t-il. Selon lui, le spectacle ne doit pas dépendre de conditions météo capricieuses, comme au Mans, où la pluie a redistribué les cartes. « Nous ne pouvons pas nous contenter de courses excitantes seulement quand le temps est défavorable », insiste-t-il.
Sur la chaîne YouTube Trata de Arrancarlo, via motosan, l’ancien pilote et manager Dani Amatriaín a livré une analyse aiguisée du début de saison MotoGP 2025. Satisfait du spectacle offert, il pointe néanmoins un déséquilibre croissant entre les constructeurs, et appelle à une réforme urgente du règlement technique.
Amatriaín ne mâche pas ses mots : « il est urgent et nécessaire d’adapter la réglementation, d’aplanir les différences et d’impliquer davantage de marques dans la lutte pour les premières places. »
L’ancien mentor de Jorge Lorenzo, aujourd’hui observateur attentif du paddock, alerte sur une situation où les courses ne deviennent intéressantes que sous la pluie – comme au Grand Prix de France au Mans – car elles brouillent artificiellement les cartes. « On ne peut pas dépendre de conditions météorologiques défavorables pour avoir du suspense. »
« En MotoGP, il y a de très bons pilotes qui se battent avec des motos inférieures. Il faut leur redonner une vraie chance »
Autre frustration d’Amatriaín : voir de brillants pilotes enfermés dans des projets techniques limités. « Il y a de très bons pilotes, champions du monde dans d’autres catégories, qui se battent avec des motos inférieures. Il faut leur redonner une vraie chance. »
Un appel clair à éviter qu’un seul constructeur monopolise les podiums, au détriment du spectacle et de la diversité. En parlant de spectacle, Marc Marquez s’impose comme la figure dominante de ce début de saison. Pour Amatriaín, la clé du championnat ne réside pas dans un adversaire extérieur, mais dans la capacité de Marquez à gérer ses propres limites : « son premier rival, c’est lui-même. Il le sait, et s’il parvient à se ménager, ça va être très difficile de lui reprendre ce championnat. »
Le #93 est à la fois rapide, stratège et toujours plus mature, et semble avoir transformé la Ducati GP25 en une machine à écraser la concurrence… pendant que d’autres, comme Pecco Bagnaia, peinent à en libérer le potentiel.
Amatriaín reconnaît toutefois le bon travail de DORNA dans la mise en valeur du championnat : « en termes de visibilité, de gestion, le MotoGP reste passionnant à suivre. C’est bien géré, c’est beau à voir. » Mais il met en garde contre les conséquences d’un déséquilibre technique persistant, qui pourrait nuire à l’attrait global du championnat à moyen terme.
« On n’est qu’à 25 % du championnat. On sait que le MotoGP est impitoyable : un abandon ou deux, et tout peut basculer. » Dani Amatriaín conclut ainsi avec réalisme. Le MotoGP 2025 est bien lancé, mais il faudra plus que de la pluie et une poignée de héros pour tenir les fans en haleine sur la durée. Une redistribution technique est, selon lui, inévitable.