Johann Zarco avait déjà dévoilé, dans son débriefing post Grand Prix de France au Mans, ne pas avoir utilisé son start device afin de ne pas risquer de ne pas pouvoir le débloquer avant la chicane Dunlop.
Il parlait naturellement du start device avant, qui bloque la fourche en position en exerçant un fort freinage, puis la débloque de la même manière au premier freinage. Vu les conditions de piste et le tracé du circuit Bugatti, le Français ne voulait pas risquer de devoir passer la chicane avec la fourche bloquée, même si ce choix de prudence lui a fait perdre beaucoup de temps au départ.
« J’ai perdu beaucoup de temps au départ parce que je ne voulais pas utiliser de dispositif de départ. Je ne savais pas comment allait être le freinage dans le premier virage, donc j’ai préféré assurer. Mais j’ai perdu énormément de temps ».
Hier, lors de la conférence de presse en prélude au Grand Prix MotoGP du Royaume-Uni, il lui a été demandé si la différence de vitesse entre les pilotes en pneus slicks et d’autres, comme lui en pneus pluie, était la cause de l’incident du premier virage. Le pilote LCR ne le croit pas et a réitéré son explication.
« Je n’ai pas vraiment comparé en détail la différence entre les pneus slicks et les pneus pluie au départ, car normalement il n’y a pas une grande différence. Mon départ a été complètement gâché car je n’ai pas utilisé le start device. Et ce qui est délicat au Mans, c’est ce premier virage : entamer ce virage avec le dispositif enclenché est très risqué. C’est pour cela que j’ai choisi de ne pas l’utiliser, mais ensuite, j’ai perdu toutes mes positions. Cela dit, j’ai bien négocié le premier virage, j’avais le contrôle, alors que certains pilotes, qui avaient pris un bon départ, avaient peut-être moins de contrôle dans les premier et deuxième virages. »
Mais Johann Zarco a ensuite évoqué une possibilité un peu surprenante et plus drastique : les pilotes seraient peut-être d’accord pour ne pas utiliser le start device au Mans l’année prochaine, voire également sur d’autres tracés dont le premier virage est fluide ou proche de la grille de départ.
« On en a parlé un peu entre pilotes, et on envisage peut-être pour l’an prochain de ne pas utiliser le start device au Mans pour le départ. Il y a d’autres circuits où on y réfléchit aussi, comme l’Australie ou même ici à Silverstone. Mais sur ces circuits, on freine plus fort dans le premier virage qu’au Mans, donc c’est peut-être seulement au Mans qu’on décidera de ne pas utiliser le start device. »
Certes, on n’oublie pas les
incidents déjà survenus à ce sujet, comme par exemple Jack
Miller justement à Silverstone en 2019, mais de là à
mettre tous les pilotes d’accord…
Quoi qu’il en soit, tous ces systèmes seront interdits à partir de
2027.