Mugello 1976. Il y a presque 50 ans. On les avait laissés au Mans…
En ce temps-là, les MotoGP s’appelaient des 500cc, les Moto2 des 250 ou 350cc et les Moto3 des 125cc.
En ce temps-là, Pedro Acosta aurait pu s’appeler Johnny Cecotto, un gamin vénézuélien de tout juste 19 ans, qui raflait tout en 250 et 350cc avant d’arriver en catégorie reine…
En ce temps-là, les 3 fantastiques, Sheene, Read et Agostini se sont livrés une fantastique bataille lors de ce premier Grand Prix des Nations au Mugello, le premier sur une Suzuki d’usine, le second sur une Suzuki client, le troisième sur une Suzuki privée.
En ce temps-là, Suzuki n’avait pas piteusement renoncer mais dominait bien la catégorie reine.
En ce temps-là, le Mugello était un circuit d’autant plus contesté que le weekend s’était terminé par la disparition de Paolo Tordi et Ottelo Bucherini.
En ce temps là, les box bariolés aux couleurs des sponsors n’étaient que les tentes, et le mot « hospitality » n’existait pas encore.
En ce temps-là, on ne changeait pas de cadre après une chute…
En ce temps-là, les pilotes étaient simplement des hommes, plus que des panneaux publicitaires, et la passion remplaçait l’argent.
En ce temps-là, Bridgestone n’avait pas encore racheté Firestone et ne faisait pas de compétition mais les hommes de Michelin étaient déjà là.
En ce temps-là, il n’y avait pas de Traction Control, de Launch Control, d’Anti-Wheeling ni de Ride Height Device, mais juste une poignée de gaz à tourner, avec la main et les cojones.
En ce temps-là, les Harley-Davidson n’étaient pas des Baggers…
En ce temps-là, la grille de la catégorie reine ne se résumait pas à 21, 22 ou 23 motos mais à 53 inscrits (66 en 250cc).
En ce temps-là, les noms étaient Sheene, Read, Agostini et Cecotto, bien sûr, mais aussi Villa, Bonera, Ballington, Ferrari, Palomo, Pons, Sarron, Soussan, Fernandez, Fau, Newbold, Herron, Lansivuori, Korhonen, Mortimer, Rougerie, Katayama, Mortimer, Coulon (Philippe, pas Guy), Choukroun, Boinet, Husson, French, Pileri, Braun, Nieto, et bien d’autres que vous retrouvez dans la galerie de photos.
Car, en ce temps-là, il n’y avait pas de portique électronique pour accéder au paddock et côtoyer ses idoles, alors un simple passionné, Gilles Contesenne, a pris ces extraordinaires photos totalement inédites que nous vous partageons à nouveau avec plaisir.
Merci à lui et à Christian Bouchet pour la numérisation des diapositives, un mot qui n’évoque quelque chose que pour ceux qui étaient déjà là, en ce temps-là de l’Histoire de la compétition moto…
Mugello 1976