Marc Marquez a ajouté une nouvelle page mémorable à sa légende en MotoGP en remportant le Grand Prix d’Italie au Mugello, signant ainsi la 93e victoire de sa carrière. Le pilote espagnol a dominé ses rivaux, notamment Pecco Bagnaia et son frère Alex Marquez, au terme d’un affrontement spectaculaire dès les premiers tours. Cette victoire s’ajoute à une 100e pole position historique et à un week-end parfait, marqué aussi par un succès dans la course sprint.
Marc Marquez, le numéro 93, a signé sa 93e victoire en carrière, sa 5e de la saison 2025, en dominant le Grand Prix d’Italie avec une maestria qui a fait trembler les tifosi. Pole position, victoire au Sprint, et triomphe dans la course longue : l’octuple champion du monde a tout raflé, creusant un écart de 40 points sur Alex Marquez et 110 sur Pecco Bagnaia au championnat. Sur la piste où il avait remporté sa première victoire mondiale en 125 cc en 2010, et où il annonçait son arrêt en 2022 pour des problèmes au bras, Marquez a écrit un nouveau chapitre de légende. Et il n’a pas manqué de pimenter le tout avec une célébration provocatrice et des remerciements vibrants à Ducati et Davide Tardozzi.
« Gagner avec une moto italienne, avec une équipe italienne, sur un circuit italien… C’est vraiment spécial ! » a lancé Marquez, tout sourire, après avoir dompté un circuit qu’il jugeait parmi les plus durs depuis sa dernière victoire ici en 2014. « Avant de prendre le départ du GP, je ne m’attendais pas à me battre pour la victoire. Cette année, l’équipe m’a donné ce dont j’avais besoin sur la moto ; ils ont effectué un travail extraordinaire. Je suis fier de défendre la couleur rouge ici en Italie. »
La course ? Un feu d’artifice dès le premier virage. Marquez et Bagnaia se sont livré un duel d’anthologie, rejoints par un Alex Marquez en mode missile. « Je respirais plus fort que d’habitude », a confessé Marquez. « Pecco a attaqué très fort, puis Alex nous a dépassés tous les deux et j’ai réalisé qu’il avait un rythme différent. J’ai réussi à le dépasser et j’ai attendu la moitié de la course, où je me suis senti mieux. »
Marc Marquez : « ils ont sifflé Alex sur le podium, alors qu’à part porter le même nom de famille, il n’a rien fait de mal ! »
Stratégie payante : il a géré ses pneus et s’est envolé vers la victoire, laissant Bagnaia (4e) et Alex (2e) dans son sillage, avec Fabio Di Giannantonio complétant un podium 100 % Ducati.
Mais au Mugello, il n’y a pas que la piste qui chauffe. Les sifflets des fans, héritage des tensions de 2015 avec Valentino Rossi, ont de nouveau visé Marquez, et même Alex, pourtant irréprochable. « Ils ont sifflé Alex sur le podium, alors qu’à part porter le même nom de famille, il n’a rien fait de mal ! » a ironisé Marc, avant d’ajouter : « les sifflets, on ne peut pas les contrôler. » Pour répondre, il a planté un drapeau Ducati dans le virage dédié, juste sous le nez des tifosi, en mode « Jorge Lorenzo ». « C’était sur le territoire Ducati, je préférais ce drapeau, les gens sont plus calmes… Et je me sens membre de la marque, je sais que pour eux, c’était une victoire spéciale », a-t-il glissé avec un clin d’œil.
Un grand merci à Ducati, qui « me soutient et me fait confiance », et surtout à Davide Tardozzi, qui a tenté de calmer les huées après le Sprint. « Je remercie Davide pour son geste d’hier, je l’apprécie beaucoup : cette fois, il m’a défendu, mais en général, il défend tous les pilotes Ducati, quels qu’ils soient. Il a aussi soutenu tous les fans du héros local, Pecco, et c’est normal. » Classe et provoc’ à la fois, Marquez a conclu en mettant tout le monde d’accord : « l’important, c’est que tous les fans de MotoGP aient apprécié cette bagarre dès les premiers tours ! »
Entre triomphe, polémique et coup de com’, Marquez a une fois de plus prouvé qu’il est le patron. Et avec 270 points au championnat, il file vers un 9e titre mondial. Attention, le Mugello n’a pas fini de vibrer… et les sifflets non plus !
Classement de la course MotoGP Mugello
