Le Grand Prix d’Italie a été le théâtre de batailles intenses, mais aussi d’incidents qui ont ravivé la controverse autour des sanctions en MotoGP. Au cœur des débats : Franco Morbidelli – dont la manœuvre a une nouvelle fois gâché la course d’un adversaire – et l’apparente clémence des commissaires.
Le Grand Prix d’Italie a, comme souvent, tenu ses promesses : vitesse, spectacle, tifosi en délire… et une direction de course aux abonnés absents. Cette fois, c’est Maverick Viñales qui a goûté au bitume, fauché net par Franco Morbidelli. Mais rassurez-vous, tout va bien : l’Italien a écopé d’une monumentale… pénalité de long lap. Voilà. Trois secondes de perdues. On peut littéralement renverser un adversaire en pleine course, et repartir avec un minimum de dégât. Bienvenue en MotoGP 2025, où la justice sportive est optionnelle.
On pourrait croire à une mauvaise blague. Mais non. Morbidelli, dépassé proprement par Viñales, a tenté une réponse aussi désespérée que mal exécutée : freinage hasardeux, roue avant qui tape, et Viñales envoyé dans les graviers. Un geste que même dans une course régionale, on sanctionnerait plus sévèrement.
Et pourtant, la sentence est tombée. Une boucle, un tour hors trajectoire – à condition de ne pas se rater. Ce que Morbidelli a évidemment fait. Résultat ? Double pénalité de long lap. Drame ? Pas du tout : il termine sixième, comme si de rien n’était. Même position qu’il aurait sans doute eue sans transformer Viñales en projectile.
Et Viñales dans tout ça ? Le Catalan a gardé son calme, serré les dents et accepté les excuses du fautif, pendant que son ami Aleix Espargaró, lui, balançait sur Twitter : « l’incroyable course de Maverick est quelque chose que personne ne pourra jamais lui restituer. » Un uppercut pour les commissaires, signé Aleix.
Avec le cas Morbidelli en Italie, faucher un adversaire direct peut se révéler être une bonne stratégie
Mais le show VR46 ne s’est pas arrêté là. Fabio Di Giannantonio, coéquipier de Morbidelli, a réussi à déclencher un carambolage dès le départ du sprint, impliquant Brad Binder et Johann Zarco. Zéro sanction. Rien. Nada. Comme si on avait activé un mode GTA sur la grille de départ.
Et ça ne se milite pas au MotoGP. En Moto3, David Muñoz a joué au bowling avec Adrian Fernandez et Luca Lunetta. Résultat ? Même tarif : immunité totale. Pendant ce temps, Somkiat Chantra – coupable de s’être mal placé sur la grille – prend deux long laps. Parce qu’évidemment, une erreur de position statique est bien plus grave qu’un attentat en plein virage.
La direction de course, menée par Simon Crafar et consorts, semble avoir choisi son camp : celui du laxisme. Les pénalités sont devenues une blague, les victimes s’empilent, et les pilotes commencent à se demander s’ils ne feraient pas mieux d’embarquer un avocat avec leur combinaison.
Une chose est sûre : Morbidelli peut dormir tranquille. En MotoGP aujourd’hui, on peut renverser, éliminer, désintégrer… tant qu’on n’oublie pas de faire son petit tour élargi ensuite. Justice est faite, paraît-il.
El momento en el que Franco Morbidelli se ha llevado por delante a Maverick Viñales.
No había ningún tipo de hueco…pic.twitter.com/9BSb6Lq7Lg
— Swinxy (@Swinxy) June 22, 2025
Classement de la course MotoGP Mugello
