Chez Yamaha, la frustration est palpable. Malgré quatre pole positions cette saison, Fabio Quartararo et la firme d’Iwata peinent à transformer la vitesse pure en victoires, alimentant rumeurs et spéculations sur un possible départ du champion français. Même les médias officiels de MotoGP ont récemment évoqué ses intentions de quitter le navire.
Paolo Pavesio, directeur sportif de Yamaha, est monté au créneau dans une interview avec Jack Appleyard. Il a reconnu les difficultés rencontrées : « cette année a été un peu mouvementée. Nous avons réalisé de bonnes performances plus rapidement que prévu, mais nous devons les confirmer. Il y a eu des conditions qui ont certainement contribué à résoudre nos problèmes d’adhérence. »
Mais la tension est montée d’un cran lorsqu’il a été interrogé sur une interview de Quartararo diffusée par MotoGP.com, dans laquelle le Français exigeait des victoires sous peine de partir : « honnêtement, nous n’avons pas besoin d’interviews pour nous motiver à revenir au sommet. Nous en sommes parfaitement conscients. »**
Pavesio a également accusé le traitement médiatique : « une interview de 20 minutes avec Fabio a été réduite à une story Instagram de 60 secondes à appât à clics. Ça fait partie du jeu, on le sait. »
Paolo Pavesio : « nous savons ce que nous faisons et Fabio Quartararo le sait »
Malgré les remous, Yamaha reste déterminé à convaincre Quartararo de rester. Son contrat a été prolongé jusqu’en 2026, accompagné d’un ambitieux plan d’investissement. Pavesio précise : « bien sûr, nous voulons faire de ce projet un succès. C’est pourquoi nous investissons. »
Des preuves ? Yamaha a recruté Max Bartolini, ex-Ducati, comme nouveau directeur technique, et obtenu un partenariat clé avec Pramac pour aligner quatre motos en 2026.
Et le plus gros chantier est déjà en marche : le développement d’un nouveau moteur V4, testé récemment par Andrea Dovizioso et Augusto Fernandez à Barcelone. Pavesio se montre confiant : « nous faisons de notre mieux pour améliorer la M1. Parallèlement, nous avons un autre projet en cours. Nous savons ce que nous faisons. Fabio le sait. »
Reste à prouver, désormais, que cette confiance pourra enfin se traduire… en victoires.
