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Jack Miller

Alors que Pramac doit choisir entre Jack Miller et Miguel Oliveira pour 2026, les arguments sportifs ne suffisent plus. C’est désormais une question de marché, de popularité… et de gros sous. Liberty Media est donc dans le coup.

Jack Miller joue gros pour son avenir en MotoGP. Alors que la saison avance, le pilote australien voit sa place chez Pramac Yamaha pour 2026 de plus en plus disputée. Sur le plan purement sportif, ses arguments ne sont pas infaillibles : bien qu’il domine son coéquipier Miguel Oliveira en qualifications (7-0) et sur la majorité des courses terminées (6-2), Miller n’a marqué que quatre points sur les trois derniers week-ends. Une baisse de régime préoccupante, au moment même où la direction de Pramac doit décider qui occupera le dernier baquet disponible dans l’équipe en 2026.

Miguel Oliveira, malgré un début de saison plombé par une blessure et quatre courses manquées, conserve une carte maîtresse : son contrat d’usine de deux ans. Certes, il ne satisfait pas pour l’instant la clause de performance qui exige qu’il figure parmi les trois meilleurs pilotes Yamaha, mais son état physique pourrait jouer en sa faveur en tant qu’alibi lors des discussions internes.

En revanche, si Miller avait démarré la saison sur une bonne dynamique, ses récents résultats n’ont guère renforcé son dossier. Et l’annonce de l’arrivée en 2026 du double champion du monde Superbike Toprak Razgatlioglu complique encore plus la situation, en réduisant à une seule place l’avenir possible entre Miller et Oliveira.

Jack Miller salue la foule lors du Grand Prix de Grande-Bretagne 2025

L’atout commercial Miller

Pourtant, comme le souligne le journaliste Simon Patterson dans le podcast The Race MotoGP, les performances sportives ne seront peut-être pas le facteur décisif. Car Miller a un poids commercial certain.

« Commercialement, Miller est plus pertinent, à la fois parce qu’il est Jack Miller et parce qu’il est un pilote australien à un moment où le marché est en difficulté », analyse Patterson.

La MotoGP vient de passer sous pavillon Liberty Media, et l’entreprise américaine souhaite capitaliser sur des figures capables de séduire les marchés anglophones. Miller, l’un des rares pilotes anglophones de la grille, est devenu le porte-voix naturel de l’Australie, mais aussi du Royaume-Uni et des États-Unis. Là où le marché portugais, malgré la popularité d’Oliveira, est jugé moins stratégique.

« Personne en MotoGP ne se soucie autant du marché portugais que du marché australien, ou par extension du marché britannique », poursuit Patterson.

L’exemple du Grand Prix d’Australie l’an dernier en dit long : 34 000 spectateurs ont assisté à la course à Phillip Island, pour une capacité de 92 000 places. La marge de croissance est énorme, et la présence d’un pilote australien charismatique comme Miller est jugée essentielle pour relancer l’engouement.

Avec le départ de Cal Crutchlow, Miller est désormais le principal anglophone du plateau MotoGP. Sa personnalité franc-parler, sa proximité avec le public et sa capacité à incarner la discipline auprès de fans anglophones le rendent presque incontournable pour Liberty Media. Et cet aspect pourrait peser lourd au moment du choix final.

Sportivement, Jack Miller doit impérativement relever la barre lors des prochaines courses pour consolider sa place. Mais même s’il peine à convaincre sur la piste, son avenir pourrait finalement se jouer… dans les bureaux du marketing.

Photo de Mirco Lazzari gp/Getty Images

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