MotoGP, lors du Sprint à Brno, il y a eu trois problèmes différents : un pour Marquez, un pour Bagnaia et un pour la direction de course

Ce devait être un sprint tranquille pour Ducati à Brno en République tchèque. Une fois Marc Márquez et Pecco Bagnaia en tête, on pensait la victoire verrouillée. Mais soudain, tout a basculé.

Bagnaia a ralenti inexplicablement à mi-course. Acosta, Bastianini et Quartararo en ont profité pour le dévorer. Puis, Marquez a levé sa moto pour laisser passer Acosta… Une stratégie étrange ? Pas vraiment. Encore une fois, c’est la fameuse règle de la pression minimale des pneus qui a dicté la course.

« Sur certains circuits, les ingénieurs essaient toujours d’être à la limite de la pression parce qu’on a un peu plus de performance », a expliqué un Marc Marquez lucide mais agacé. « Aujourd’hui, on était à la frontière. Juste au moment où j’ai pris l’aspiration, j’étais déjà dans les limites. »

Le champion a ensuite repris la tête à un tour et demi de la fin, signant une victoire in extremis… avant d’être placé sous enquête pour pression irrégulière. Mais l’affaire s’est vite dissipée : une erreur du système de direction de course a été reconnue. Pas de pénalité, victoire confirmée.

« Je ne suis pas le mieux placé pour expliquer ce qui s’est passé à Brno … mais je suis le seul à devoir venir m’expliquer »

Bagnaia, lui, n’a pas eu cette chance. Pensant que son pneu avant était en dessous du seuil au vu des informations de son tableau de bord, il a laissé filer sa course. Et après ? Rien. « J’étais sûr à 100 % de prendre une pénalité… et finalement non. Le tableau de bord m’a induit en erreur. Dès le deuxième tour, j’étais déjà dans les clous », a-t-il révélé, incrédule.

Visage fermé devant les médias, Pecco a lâché : « je ne suis pas le mieux placé pour expliquer ce qui s’est passé… mais je suis le seul à devoir venir m’expliquer. » Un coup dur pour le champion, qui termine septième à cause d’un bug électronique.

Et comme si cela ne suffisait pas, la direction de course a elle-même été éclaboussée : « l’enquête post-course sur les pressions des pilotes 93, 42 et 79 a révélé un réglage incorrect du système d’avertissement. Aucune sanction n’est nécessaire. » Le message est clair : trois problèmes, trois sources différentes… et un championnat pris en otage.

Espérons que la course du dimanche offre autre chose qu’un débat de paddock sur des capteurs. Car si les victoires doivent se jouer à coup de bar de pression et de bugs électroniques, c’est tout le MotoGP qui roule sur une ligne de crête.

Grille de départ MotoGP Brno :

 

Course sprint MotoGP GP de République tchèque

Classement général MotoGP