Jonathan Rea et Yamaha, c’est bientôt fini. Le sextuple champion du monde ne portera plus les couleurs de la marque aux diapasons en 2026. Si la nouvelle n’a pas encore été officialisée, elle est pourtant acquise : Rea quittera Yamaha au terme de cette saison 2025. Une séparation attendue après deux années frustrantes, marquées par des résultats en demi-teinte et une adaptation difficile à la R1.
Mais ce départ ne signifie pas que Rea va raccrocher le cuir. Bien au contraire. Annoncé en réflexion depuis Donington Park — où il avait promis de trancher son avenir —, Jonathan Rea avait laissé entendre qu’il était prêt à « rentrer à la maison ». Beaucoup ont alors vu dans ces mots l’aveu d’une retraite imminente. Pourtant, Donington est passé, et Rea est toujours sur le marché. Mieux encore : Honda lui tend la main et une bonne Ducati Barni pourrait se libérer.
Lors du week-end britannique, les premiers contacts ont été noués entre le Nord-Irlandais et la marque ailée. Rien n’est signé, mais les deux parties ne le nient pas. Et dans un contexte de restructuration profonde du HRC, l’idée d’un retour de Rea chez Honda prend forme sérieusement.
Honda prévoit en effet de confier la gestion de son programme Superbike à sa branche britannique, un tournant stratégique qui pourrait s’accompagner d’un casting « made in UK » : Jake Dixon, transfuge du Moto2, est tout proche d’un accord avec HRC. Et avec Rea à ses côtés, l’équipe se retrouverait dotée d’un duo à la fois jeune, expérimenté et très médiatique.
Jonathan Rea veut éviter une fin amère
Pendant ce temps, Yamaha avance… avec Can Öncü. Pendant que Rea songe à son futur, Yamaha a déjà acté son remplaçant : ce sera Can Öncü, actuel vice-champion du monde Supersport. Un choix qui peut surprendre au détriment de Stefano Manzi, leader du championnat, mais qui s’explique par un accord stratégique avec Kenan Sofuoglu, mentor d’Öncü et figure clé du développement turc chez Yamaha.
Ce même accord devrait voir Toprak Razgatlioglu et Deniz Öncü accéder au MotoGP dans un futur proche, confirmant ainsi le poids de cette alliance dans les décisions sportives.
Si le projet Honda ne se concrétise pas, Rea n’a pas dit son dernier mot. Il explore aussi la piste d’une Ducati satellite, possiblement au sein du team Barni, dans le cas d’un départ de Danilo Petrucci vers BMW. Un tel guidon, compétitif et rodé, serait sans doute le meilleur moyen pour clore sa carrière sur une note plus digne de son palmarès.
Rea, l’icône qui ne veut pas partir sur un échec. Quoi qu’il décide, Jonathan Rea refuse de quitter la scène par la petite porte. Le champion qu’il est veut encore prouver, encore gagner. Et pour les fans de Superbike, le voir poursuivre au moins une saison de plus serait un vrai cadeau. Car même à 37 ans, Jonathan Rea reste l’un des plus grands pilotes de l’histoire du WSBK. Et tant qu’un moteur tourne quelque part, il semble prêt à se battre encore.