Depuis que Marc Marquez a rejoint les rangs de Ducati et de Gigi Dall’Igna, la marque italienne vit l’une des périodes les plus dominantes de son histoire en MotoGP. L’Espagnol est intouchable : il caracole en tête du championnat avec 120 points d’avance à la trêve estivale. Jamais Borgo Panigale n’avait connu pareille suprématie.
Marquez a tout raflé sur les cinq derniers Grands Prix : 5 sprints, 5 Grands Prix, une série de 10 victoires consécutives. À ce rythme, le titre mondial 2025 pourrait être bouclé bien avant la finale à Valence, et le rêve secret de Marquez serait de le décrocher… à Misano, sur les terres de Valentino Rossi, son plus grand rival.
Certes, Aprilia a publiquement déclaré vouloir battre Marquez, et ses adversaires semblent parfois le menacer — mais pas de manière durable. Il y a un élément contre lequel ils ne peuvent rien : le génie stratégique du pilote.
Interrogé par le journaliste espagnol Nico Abad sur cette domination sans partage, Gigi Dall’Igna, directeur général de Ducati Corse, a… éclaté de rire. Abad lui a lancé :
« Gigi, es-tu prêt à entendre que Ducati ne vaut plus rien sans Marquez ? Que c’est lui qui masque les défauts de la Desmosedici, puisqu’il est le seul à gagner ? »
Winning move on track AND for the fans! ✅✅@marcmarquez93 wins Best Overtake in Brno 💪#CzechGP 🇨🇿 pic.twitter.com/zrpJtpqfde
— MotoGP™🏁 (@MotoGP) July 22, 2025
Gigi Dall’Igna : « le reste ne m’importe pas »
La réponse de Dall’Igna a été sans détour :
« Tu sais ce que je pense ? La seule chose qui compte pour moi, c’est de gagner. Le reste ne m’importe pas. »
Une réponse qui en dit long sur la philosophie actuelle de Ducati : peu importe que Marquez soit au-dessus du lot – tant qu’il gagne, la stratégie est validée.
Pour Neil Hodgson, ex-pilote et consultant, le plus inquiétant reste à venir : « parfois, on dirait qu’il s’ennuie sur la moto. Il roule à 90 %, peut-être moins. Il ne force pas. »
Autrement dit, Marquez a encore des ressources qu’il n’a pas exploitées. Lorsqu’un adversaire apportera une réelle menace technique, il pourrait simplement hausser le rythme — et balayer les derniers espoirs de ses rivaux.
Sa soif de victoire est intacte, sa lucidité en course toujours aussi redoutable. Et avec un contrat qui s’étend au moins jusqu’à fin 2026, Ducati peut savourer cette hégémonie en MotoGP … tant que le n°93 reste dans leur camp.
