Lors de la conférence de presse au Grand Prix de Tchéquie, Pecco Bagnaia, Brad Binder et Luca Marini ont évoqué les circuits qui, selon eux, devraient être des étapes obligatoires du calendrier MotoGP. Alors que la discipline gagne en popularité, et conquit de nouveaux marchés, certains tracés resteront à jamais des incontournables de la discipline.
Pecco Bagnaia a ouvert le bal lorsque la question fut posée à ces trois pilotes. Il a ainsi cité le Mugello, qui accueille le GP d’Italie, son Grand Prix national. Mais aussi Austin (États-Unis), Brno (Tchéquie), Sepang (Malaisie), Philip Island (Australie) et Assen (Pays-Bas). Ce dernier choix lui a été soufflé par un journaliste néerlandais, bien que l’Italien s’y soit déjà imposé à trois reprises. Bagnaia a ajouté : « Je cite ceux-là, mais il y en a beaucoup plus que six. Je pense que c’est obligatoire de les avoir, mais il faut aussi que les circuits travaillent sur la sécurité. »
Le pilote italien a pointé du doigt des pistes comme Jerez, qui selon lui, devraient être un passage obligé du calendrier, mais où la sécurité reste insuffisante. Il a, de ce fait, donné des exemples précis : « À Jerez, il y a des portions comme les virages 4 et 7 où nous avons vu Alex Rins et Franco Morbidelli arriver très vite dans les ‘air fences’. Au Mugello et à Barcelone, le niveau de grip est très faible. Donc, oui, il y a des circuits incontournables, mais il faut qu’ils progressent en matière de sécurité. »
D’autres pilotes ont partagé leur ressenti, enrichissant ce débat. Luca Marini a mentionné la richesse du calendrier actuel, affirmant qu’il était « super chanceux » comparé à d’autres disciplines comme la Formule 1, qui disposent de moins de circuits attractifs. Il souligne : « Je ne peux pas citer mes six favoris. Je pense que c’est comme Brad, si tu es rapide sur un circuit, tu l’aimes bien. Si tu n’es pas rapide, tu ne l’aimes pas. Mais ça dépend beaucoup de tes sensations sur la moto. Tu peux être rapide partout selon moi. Je dirais donc le Mugello, Misano aussi, parce que je peux y aller en voiture ou à vélo. Phillip Island, Portimao, Austin est aussi super cool, et Brno. Et Valence, si on peut y ajouter plus de virages à droite. »
Brad Binder a proposé une vision plus pragmatique. Ses six circuits favoris seraient ainsi : « Les six sur lesquels je suis le plus rapide, ce serait idéal. Sinon, je dirais à peu près la même liste que Pecco. Mugello, Philip Island, Assen, Brno, et j’adore Brno. Pour le sixième, c’est compliqué, j’aime le circuit des Amériques, mais comme je suis moins performant là-bas, je laisserais peut-être tomber ce choix. »
Interrogés à nouveau sur Silverstone, où aucun d’eux ne s’était initialement prononcé, les pilotes ont reconnu son intérêt, validant implicitement sa place parmi les circuits majeurs de la tournée du MotoGP, actuellement longue de 22 courses.
Ce débat met en lumière l’équilibre délicat que doit trouver le calendrier MotoGP entre les tracés historiques, appréciés pour leur dessin et leur ambiance, et les nouveaux circuits, qui naissent dans la volonté commerciale de donner à la discipline une dimension mondiale. Cependant, la nécessité absolue de garantir une sécurité maximale doit rester une priorité. Espérons que cette prise de position publique de Bagnaia, relayée par ses pairs, puisse peser dans la concertation pour faire évoluer les installations.