Actuellement leader du Championnat du Monde Féminin, María Herrera sait que son parcours peut inciter les jeunes filles à pratiquer la moto.
María Herrera est l’une des figures féminines du sport moto de haut niveau, aux côtés d’Ana Carrasco. Seules femmes ayant évolué en Championnat du monde Moto3, elles ont marqué l’histoire de leur sport. Mais à l’inverse de sa compatriote, qui a remporté le Championnat du monde Supersport 300 en 2018 ainsi que la première saison du Championnat du monde féminin l’an dernier, Herrera ne compte pas encore de sacre.
La consécration pourrait arriver cette année, puisqu’après avoir terminé vice-Championne du monde en 2024, elle mène actuellement le Championnat du monde féminin, mais ne compte toutefois que neuf points d’avance sur sa principale adversaire, Beatriz Neila. Ayant appris de ses erreurs face à Ana Carrasco, elle évolue cette année avec plus de recul.
« Je pense que l’année dernière j’étais très concentrée sur la victoire, je voulais montrer que j’étais la plus rapide. J’ai beaucoup appris en repoussant mes limites, celles de ma moto, de mon corps, de mon mental. Je savais que j’étais très rapide au freinage et dans les virages, alors qu’Ana gagnait beaucoup de temps en ligne droite. J’ai repoussé mes limites pour essayer de dépasser ça et j’ai beaucoup appris », a-t-elle déclaré auprès du site officiel WorldSBK.
« Je suis très heureuse de poursuivre dans ce championnat. C’est très important pour nous et pour la visibilité du sport féminin en général. Je ne ressens aucune pression, parce que dans cette catégorie, c’est très difficile de révéler son véritable potentiel. »
Parallèlement au Championnat féminin, elle participe également au Championnat du monde MotoE. Seule femme en lice, elle est actuellement dixième au classement général sur les 19 inscrits et a notamment décroché une solide quatrième place au Mans. Un parcours qui a de quoi impressionner et encourager la nouvelle génération à suivre ses traces. Comme Ana Carrasco, María Herrera sait qu’elle inspire et essaye de montrer l’exemple pour que de plus en plus de jeunes filles fassent de la course moto.
« Être un modèle est difficile, mais c’est un réel plaisir quand des petites filles viennent me voir et me disent ‘Je veux être comme toi’. Je veux être un modèle pour elles, et je m’efforce de l’être. Le conseil que j’essaie de leur transmettre est que les choses peuvent être difficiles, mais qu’elles doivent essayer d’en profiter, ne pas ressentir de pression, parce que même s’il y aura des obstacles sur leur chemin, ce sport est incroyable, alors il faut simplement profiter de cette aventure », a-t-elle ajouté.
