À seulement 26 ans, Aron Canet a traversé des épreuves qui auraient fait vaciller n’importe qui. Mais ce jeune pilote valencien a trouvé la force de se relever, aussi bien dans sa vie personnelle que dans sa carrière de pilote. Ces défis ont non seulement forgé son caractère, mais ont aussi été déterminants dans son parcours en Grand Prix. Pourtant, il a toujours su que son rêve ultime était de briller dans les sports mécaniques, bien que sa route vers la gloire n’ait pas été pavée de succès immédiats.
Dans le podcast Fast & Curious, Canet a ouvertement abordé certains de ses moments les plus sombres, notamment son combat avec la boulimie en 2019, lorsqu’il était en pleine course au titre Moto3. « J’ai souffert de boulimie », confie-t-il sans détour, en expliquant la pression physique et mentale qu’il a subie pour être compétitif dans un sport où la pesée joue un rôle crucial. La guerre contre son propre corps l’a conduit à des extrêmes, avec des entraînements intensifs et des régimes drastiques, mais il a été rattrapé par la maladie.
Il se souvient d’un moment où tout a basculé : « j’ai enlevé mon maillot et demandé à mon entraîneur de me prendre en photo… et je me suis réveillé par terre. » Un épisode traumatique, où son corps a fini par lui dire stop. Mais c’est de ce chaos que Canet a émergé plus fort. « C’est pour ça que j’avaisi hâte de passer à la Moto2 et de me libérer de tout ça », explique-t-il.
À travers ses tatouages, Aron Canet a trouvé une manière de s’exprimer. Mais cette passion pour l’encre ne lui a pas facilité la tâche dans le monde du sport de haut niveau, où l’image joue un rôle capital. « Les tatouages m’ont fermé des portes. Une équipe m’a même proposé un contrat à condition que je fasse disparaître ceux sur mon cou. J’ai refusé. C’est ma manière d’être. » Ces tatouages, qui racontent son histoire, sont la manifestation d’une personnalité forte, prête à revendiquer son individualité, même face aux exigences du milieu.
Aron Canet : « mon père m’a mis à la porte à 16 ans »
Mais ce ne sont pas seulement ses défis personnels qui ont forgé Aron Canet. Son histoire familiale est tout aussi tumultueuse. En 2016, à seulement 16 ans, Canet a été contraint de quitter la maison familiale après une violente dispute avec son père. « Mon père m’a mis à la porte », raconte-t-il. « C’était un moment difficile. J’ai dû quitter la maison et vivre loin de ma famille. » Cette rupture a été d’autant plus complexe qu’elle a donné lieu à une manipulation de la part de son père, qui a monté son propre fan club contre lui. « Il a dit des choses fausses à mes fans, et j’ai dû leur expliquer que je n’avais rien dit de tout cela. »
Les drames familiaux ont pesé lourdement sur ses jeunes années, et il n’a pas hésité à dire que « personne dans le paddock n’a eu les mêmes problèmes familiaux que moi. » À Valence, juste avant une course décisive, il a même été agressé par son père pour tenter de l’empêcher de courir. « C’est difficile de se dire qu’on n’a pas le soutien de ses parents quand on en a besoin », admet-il, parlant de cette époque où il a dû vivre chez son assistant pendant un an, isolé et seul.
Malgré tout, Aron Canet a trouvé la résilience nécessaire pour surmonter ses épreuves. Aujourd’hui, il se dirige vers une nouvelle étape de sa carrière, avec des rumeurs qui l’envoient dans le Championnat du Monde Superbike. Son avenir semble prometteur, même si les blessures du passé et les difficultés personnelles restent une part importante de son récit. Mais Canet est plus fort que jamais, et son histoire est une source d’inspiration pour quiconque cherche à surmonter des épreuves personnelles tout en restant fidèle à ses rêves.
À 26 ans, il a déjà vécu une vie riche en événements et en défis. Mais ce qui ressort avant tout de son parcours, c’est sa détermination à continuer, à se battre et à avancer, peu importe les obstacles. Et cela, dans un monde impitoyable où les champions naissent souvent dans l’adversité.
