Le contraste est cruel à Spielberg : Pecco Bagnaia sort groggy d’un dimanche terminé au 8e rang, à 12 secondes du vainqueur, pendant que son coéquipier Marc Marquez flambe. Devant DAZN Espagne, l’Italien a mis des mots sur son incompréhension… et demandé des explications à Gigi Dall’Igna.
« Je donne tout ce que j’ai, mais j’ai terminé huitième, à 12 secondes du leader. J’ai du mal à suivre les autres. Ce sont des pilotes forts, mais je ne comprends pas comment je peux me retrouver à 12 secondes du leader sur un circuit où j’ai toujours été fort. » La lucidité est brutale, l’attente très claire : « je suis toujours concentré, je n’ai jamais perdu la tête, tout le monde me dépassait, une situation un peu particulière, que j’espère qu’ils pourront m’expliquer chez Ducati. »
Ducati peut-elle lui apporter ces réponses ? « Oui. » Et à la question « Êtes-vous à bout de patience ? », Bagnaia tranche aussi par l’affirmative. Et sur ce qu’on lui a répondu dans le box ? : « rien pour le moment, j’attends. »
Interpellé par Sky, le PDG de Ducati Corse Gigi Dall’Igna désamorce sans éluder : « les déclarations de Pecco Bagnaia sur DAZN Espagne ? Je pense que c’est normal de la part de quelqu’un qui espère obtenir des résultats importants et n’y parvient pas. Il est déçu, et c’est normal. »
Gigi Dall’Igna : « je dois dire qu’au-delà de Pecco Bagnaia, je suis satisfait de ce que nous faisons, ce qui est important »
Sur l’accompagnement : « aider Bagnaia ? C’est notre travail et nous essayons de le faire du mieux que nous pouvons. Je dois dire qu’au -delà de Pecco, je suis satisfait de ce que nous faisons, ce qui est important. Je tiens à remercier tous ceux qui travaillent dur pour atteindre ces objectifs. »
Dall’Igna insiste sur une sortie de crise collective : « Pecco et moi devons nous entraider pour atteindre cet objectif. Nous le faisons depuis le début de l’année et nous continuerons. Je pense que nous ne pouvons pas abandonner. Une combinaison de facteurs empêche un athlète de s’exprimer : il y a un aspect mental, mais nous devons trouver un moyen de lui donner une moto et de résoudre les problèmes qu’il rencontre sur la moto en roulant ».
Il ajoute : « quand on commence à descendre, c’est une combinaison de facteurs qui se compliquent. Nous devons essayer de nous entraider, de rester positifs et de nous entraider comme nous l’avons toujours fait. Pecco a fait de grandes choses à chaque séance d’essais, mais ensuite, il est facile que tout se passe mal. Nous devons essayer de rester optimistes et de voir le bien que nous avons accompli. »
Entre exigence et empathie, Ducati affiche la ligne : comprendre, corriger, et vite. À Pecco d’obtenir les réponses… puis de les transformer en rythme.
MotoGP, Autriche J3 : classement
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