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Fermin Aldeguer

Vingt ans, un culot monstre et une fin de course à couper le souffle. Fermin Aldeguer (Gresini–Ducati) a signé au Red Bull Ring l’une des prestations les plus marquantes de sa jeune carrière MotoGP : parti en embuscade, il a avalé ses rivaux un à un pour fondre sur l’intouchable Marc Marquez dans les derniers tours. Au 15e/28 tours, il pointait encore 5e à 4s du leader ; au 24e, l’écart n’était plus que dix petits dixièmes. Trop court pour tenter un dépassement, assez pour devenir l’homme de la course …

« C’était l’une des plus belles courses de ma vie », lâche Aldeguer, sourire franc. « Dans la première partie, j’ai essayé de dépasser les autres pilotes, et j’y suis parvenu sans problème. » Une fois Pedro Acosta réglé, restait Marco Bezzecchi puis la flèche rouge n°93 : « quand je l’ai dépassé, le podium n’était peut-être pas le meilleur résultat possible aujourd’hui. J’aurais pu gagner ! »

Le public ne s’y est pas trompé : au vote international, le pilote Gresini devance Marquez pour le “Pilote du Jour” (42 % contre 32 %, 17 % pour Bezzecchi). « C’est spécial : se battre contre l’octuple champion du monde pour cette distinction est extrêmement difficile », sourit-il. « Je suis de la nouvelle génération… parfois, on peut sortir des courses comme celle-ci. »

Hors de la piste, l’entente est réelle. Marquez et Aldeguer s’entraînent parfois ensemble en motocross ; le vétéran a conseillé le rookie à son arrivée en MotoGP. « On a une très bonne relation… tu peux donner des conseils, mais finalement, il a une super équipe, Gresini, qui l’accompagne tout le week-end », souligne Marc, rappelant que chez Ducati, les données sont ouvertes.

Marc Marquez l’avoue : « j’ai essayé d’imiter Fermin Aldeguer dans le T3 du Red Bull Ring »

Clin d’œil technique du n°93 : « je ne regarde en général que mes datas, mais ce week-end, j’ai jeté un œil à son T3 — double gauche puis droite — et il était plus rapide que moi. Ce week-end, garder de la vitesse en courbe était crucial : si tu fais juste du stop-and-go, tu n’as pas l’adhérence. Cette vitesse en virage l’aide à protéger le pneu et à garder le rythme. J’ai essayé de l’imiter un peu là, pour le reste je garde mon style. »

Aldeguer, lui, crédite son pilotage propre : « c’est mon style. Je pense que c’est ma vitesse en milieu de virage et ma façon d’utiliser l’accélérateur. Mais je dois encore adapter mon style pour être plus compétitif ailleurs. On progresse vite : toute l’équipe et Ducati sont contents de mon adaptation. »

Cette 2e place à Spielberg est le meilleur résultat d’Aldeguer en MotoGP. Après 13 week-ends, il est 8e du championnat — et surtout, il confirme une qualité récurrente : monter en puissance en seconde moitié de course quand d’autres baissent légèrement de rythme.

Reste un chantier prioritaire : « je veux travailler la première partie de course », dit-il sans détour. « M’entraîner davantage aux départs. Je veux être en tête dès le premier tour pour me faciliter la vie. Mais oui, cette saison est faite pour apprendre. »

Apprendre, attaquer, apprivoiser : à Spielberg, Fermin Aldeguer a coché beaucoup de cases. La prochaine ? Convertir cette pointe de vitesse tardive en pression dès l’extinction des feux. Si le déclic sur les départs arrive, la nouvelle garde ne se contentera plus de menacer… elle ira chercher la victoire.

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MotoGP, Autriche J3 : classement

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Classement général Championnat  MotoGP :

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