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Di Giannantonio

Ce vendredi, sur le tout nouveau circuit du Balaton Park, Fabio Di Giannantonio a vécu une journée frustrante. Armé d’une moto portant compétitive l’Italien n’a pas caché son agacement après les essais qu’il a terminé en 13e position. Alors que la hiérarchie actuelle le place en milieu de peloton, le Transalpin anticipe une course mouvementée. 

Si le pilote VR46 a retrouvé de la performance en rythme de course, le manque de grip et des difficultés en “time attack” ont contrecarré ses plans au Balaton Park, lors de la première journée d’action du GP de Hongrie. Invité à évoquer sa journée en débriefing, Di Giannantonio résume son ressenti : « Oui, je suis frustré aujourd’hui ». Il précise : « En réalité, c’est la quatorzième course du calendrier. On sait qu’avec la même moto que sur d’autres circuits, sur les tracés où il y a déjà beaucoup de grip, on a du mal. Et encore une fois, on a une super moto pour les remontées, le rythme de course ou autre, mais ensuite on manque une moto pour le chrono. »

« C’est dommage, on est encore dans la même situation. Comme on le voit facilement aujourd’hui, le rythme de course était génial parce qu’à la fin c’était assez rapide dès le début. Mais quand il a fallu mettre le pneu tendre et descendre d’une seconde, on n’a gagné que quelques dixièmes. Donc oui, frustré », poursuit l’Italien.

La physionomie du tracé ajoute par ailleurs son lot de défis. Di Giannantonio anticipe de ce fait une course mouvementée : « Peut-être que ce sera un peu plus risqué ici que sur d’autres circuits. On sait que dans cette chicane technique, on aura forcément des soucis avec les graviers. C’est certain qu’il n’y a pas de place pour deux pilotes dans la chicane », prévient-il. Il insiste : « Si on tente [un dépassement], peut-être qu’un pilote va dans le gravier. Le problème supplémentaire, c’est d’avoir déjà un pilote qui coupe la chicane : tout le gravier ramené sur la piste, et si tu as un accident, tu te retrouves avec un pilote au milieu de la piste. Dans ce genre de virage, c’est comme ça. Honnêtement, je ne sais pas quelle serait la solution, mais c’est délicat pour la direction de course ici avec les chicanes », analyse di Giannantonio.

Alors qu’il dispose de la même moto que Marc Marquez, capable de dompter la Ducati Desmosedici GP25 comme personne, Di Giannantonio, tout comme Pecco Bagnaia, est admiratif des performances du leader du championnat : « Marquez est Marquez. On parle d’un octuple champion du monde, donc ce n’est pas si surprenant qu’il fasse des choses exceptionnelles. Mais il est difficile d’analyser ça objectivement, car moi, Pecco [Bagnaia] et [Marc] Marquez, on conduit la moto de façon totalement différente. Même le réglage est complètement différent. Donc c’est difficile de dire que lui avec notre moto serait meilleur ou pire ou autre chose. Mais il fait du super boulot, parce que quand tu es le premier à chaque séance, c’est impressionnant. »

© VR46