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Manuel Gonzalez

Dès l’ouverture de la course au Balaton Park, Manuel Gonzalez s’est illustré par un départ canon, menant le peloton dans le premier virage pour défendre ses ambitions. Auteur une qualification solide (troisième sur la grille), le pilote Intact GP Team, était considéré comme favori à la victoire. Pourtant, devant le drapeau à damier, il termine troisième, cédant encore quelques points au championnat. 

La course de Moto2 du Grand Prix de Hongrie nous a offert un dernier tour haletant. Parti depuis la huitième positon sur la grille de départ, David Alonso s’est défait progressivement de ses adversaires, pour hausser le rythme en fin de course. Il se retrouve alors dans les échappements de Diogo Moreira et de Manuel Gonzalez, et se défait de ses adversaires dans les tous derniers instants, pour prendre la tête de la course.

Après une erreur dans l’une des ultimes courbes du tracé, le Colombien entretient le suspens. Gonzalez résume : « Quand j’ai vu David partir large, j’ai pensé que l’espace était là. Mais en un mètre, la moto ne passait pas. J’ai essayé de ne pas toucher la zone verte et Diogo s’est déporté à gauche puis à droite. J’étais là avec la moto, on s’est touchés. C’est dommage, sans ce contact, j’aurais pu le dépasser car je suis sorti très vite du dernier virage, mais les derniers tours étaient vraiment difficiles », confie-t-il quant aux derniers virages de l’épreuve, qui l’ont vu passer de la première à la troisième place.

Analysant la situation avec du recul, l’Espagnol évoque la manière dont ses rivaux, issus du Moto3, se battent en piste. Une catégorie par laquelle Manuel Gonzalez n’est pas passé, lui qui a pris la voie du Supersport avant d’intégrer le Moto2 : « Ces pilotes qui viennent du Moto3 vivent vraiment des batailles acharnées. En SuperSport, ce n’était pas vraiment comme ça. Donc c’était difficile, mais je suis heureux d’être sur le podium. »

Il s’agit malgré tout d’un week-end réussi, après la déception qu’il avait vécue, en devant abandonner en Autriche. Cette saison, Manuel Gonzalez fait preuve d’une régularité impressionnante. Interrogé sur sa capacité à trouver les clés sur un tour lors de chaque épreuve, Gonzalez explique : « Je pense être le seul à avoir le rythme pour le podium à chaque course, mais il y a des circonstances différentes, des points perdus, comme en Autriche où j’aurais aussi pu me battre pour la victoire mais on a cassé la moto, c’est juste la malchance. » Si certains abandons sont dûs à la malchance en 2025, le leader du championnat reconnaît sa responsabilité dans l’incident qu’il a causé avec Barry Baltus en Grande-Bretagne.

Des faits isolés qui n’entachent pas sa position de leader. Malgré le retour de Moreira au championnat, Gonzalez reste concentré sur la suite : « Je ne me focalise pas sur les autres, je veux juste faire un top-3 chaque week-end, et même si c’est Diogo ou Aron [Canet] qui sont là, on pousse pour être devant. Je n’y pense pas trop, ce qui compte, c’est le top-3 à chaque course. On gère l’avance, il faut éviter les zéros et continuer à travailler. »

Au soir du Grand Prix de Hongrie, l’avance évoque se constitue de 25 points sur Aron Canet, actuel dauphin au classement général, et de 31 points sur Diogo Moreira, actuel 3e.