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Rien de nouveau pour la manche des Superbike en France : la saison a repris à Magny-Cours avec l’habituel Toprak Razgatlioglu en tête en FP1. Le WorldSBK revient en piste pour un week-end des plus improbables.

De Paolo Gozzi / Corsedimoto.com

Le Superbike est en vacances depuis un mois et demi et reprend un week-end qui inclut également le MotoGP et la Formule 1 à Monza. Cela vous semble-t-il logique ? Non, pas du tout. La vieille rengaine sur la difficulté de trouver des week-ends moins fréquentés ne tient plus la route : après tout, il s’agit d’un championnat qui ne compte que douze manches. Malheureusement, se plaindre de la situation est inutile ; il faut simplement reconnaître que le Superbike n’est plus depuis longtemps une alternative au championnat MotoGP, mais plutôt un simple spectacle secondaire. L’objectif de la direction actuelle, tout comme celui du MotoGP, est de ne pas éclipser ni détourner l’attention du public et des sponsors. Les coïncidences sont donc bénéfiques. Le Superbike d’aujourd’hui n’a pas besoin d’attention médiatique, d’espace dans les journaux, ni, malheureusement, d’un public de fans, qui feraient mieux de regarder Marquez et consorts. Et ceux qui y participent, c’est-à-dire les équipes, s’en contentent : le business actuel consiste à laisser courir des pilotes qui paient. Le public est donc secondaire.

FP1 : Toprak est déjà devant, et qui peut le rattraper ?
Pendant ce temps, pas de nouvelles en piste. Toprak Razgatlioglu a fait ses adieux au reste du peloton depuis la plus haute marche du podium au lac Balaton et est revenu sur la même lancée. Il reste sur une série de neuf victoires consécutives, et l’affronter sur le toboggan français sera un exploit quasi impossible : c’est là qu’il a décroché sa première victoire, en 2019, en tant que pilote privé pour Kawasaki, et encore plus maintenant. L’an dernier, cependant, il n’avait pas couru en raison d’un terrible accident en FP2 : cette fois, il sera plus prudent.

Nicolò Bulega a 26 points à rattraper ; un nouveau coup dur venu du Turc pourrait avoir un impact considérable sur la lutte pour le championnat. Après la France, il ne restera que trois manches à disputer, et le sablier rempli d’espoirs se vide peu à peu pour le Rouge.

Ducati est à la poursuite
Derrière le Turc, ce n’est pas Bulega, mais un Sam Lowes toujours très incisif sur le tour rapide. Nicolò Bulega est en troisième position, à deux dixièmes du sommet : ce n’est pas rien sur un tracé aussi neutre, que toutes les équipes Superbike connaissent sur le bout des doigts. « Comme ça, ce n’est pas suffisant pour battre la BMW », avait déclaré Bulega après les tests d’Aragon, il y a deux semaines. Avec les contraintes strictes imposées par le règlement, rattraper du terrain sur le plan technique d’ici la mi-octobre, c’est-à-dire avant la grande finale de Jerez, est impossible. Nous verrons si quelque chose change dans l’après-midi (15h).

Classement de la FP1 : 

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FP2 : Ducati reprend de l’élan, mais attention à Toprak

Coup de rein de Nicolò Bulega en fin de séance, mais Toprak Razgatlioglu affiche un rythme impressionnant : le championnat est plus vivant que jamais.

Le phénomène Toprak Razgatlioglu prépare une nouvelle démonstration en Superbike, mais Nicolò Bulega termine malgré tout en tête des essais du vendredi. Une bouffée d’oxygène pour les ambitions de Ducati, mais attention à l’as de BMW : très rapide le matin, encore plus intouchable l’après-midi lors de la session la plus représentative en vue des courses longues. Le chronomètre brille sur le tour lancé, mais c’est surtout le rythme qui frappe : Toprak a signé un 1’35’’860, soit deux dixièmes sous le record officiel, au beau milieu d’une simulation de seize tours. Impressionnant.
Mais dans le tourbillon final avec des pneus neufs, c’est Bulega qui a pris son envol : 1’35’’428, nouveau record absolu pour le Superbike sur le toboggan de Magny-Cours. La question demeure : quelle est la valeur réelle de cette performance et, surtout, que signifie la quatrième place finale de Toprak ?

Nicolò Bulega s’interroge
La question hante sans doute l’esprit du poursuivant italien. En MotoGP, la Ducati écrase tout, mais ici elle doit courir derrière. Toprak a remporté neuf courses d’affilée, soit onze des douze dernières : après un début de saison hésitant, le champion en titre a remis les gaz et recréé l’écart face au duo italien. Tout au long des essais, Bulega a longuement échangé avec son équipe pour tenter de trouver ce déclic qui pourrait inverser la tendance de ce round et, pourquoi pas, du final de saison. Il reste quatre manches, soit douze courses, mais les 26 points d’avance du leader ressemblent à une montagne abrupte à gravir. Sa performance du jour est peut-être un signe de révolte. Quoi qu’il en soit, la tension promet d’être maximale samedi, ce qui n’était pas acquis face au potentiel de Toprak.

Le « Martien » du Superbike est-il battable ?
En France, Razgatlioglu compte déjà huit victoires, dont sa toute première en 2019 avec la Kawasaki Puccetti. Mais il n’a jamais couru ici avec BMW, puisque son week-end 2024 s’était achevé dans le mur de la courbe du Lycée. Un terrible accident qui aurait pu lui coûter très cher, mais malgré deux rounds manqués (France et Crémone), il avait quand même conquis le titre mondial. Alors, comment battre un tel champion ?

Honda avec plus de carburant, mais mêmes résultats
Avec la complexe formule de balance des performances, Honda HRC bénéficie dès Magny-Cours d’un kilo/heure supplémentaire de carburant. Mais Xavi Vierge est lourdement tombé en début de séance, laissant sa CBR-RR en huitième position. Pas d’Iker Lecuona ici non plus, toujours blessé et déjà promis à Ducati officiel en 2026. Dans la hiérarchie combinée du vendredi, devant le « Cannibale » se trouvent aussi Sam Lowes, toujours incisif sur un tour rapide, et Andrea Locatelli sur Yamaha. Avec la même R1, Jonathan Rea s’est également montré aux avant-postes, en septième position. Sa décision de mettre un terme à sa carrière dans un mois lui a-t-elle rendu de la sérénité ?

Andrea Iannone, mission désespérée
Dans le paddock, le manager Gelete Nieto tente de résoudre l’énigme du futur d’Andrea Iannone. En froid avec son équipe actuelle Go Eleven Ducati, l’ex-pilote MotoGP n’a pour l’instant aucune offre pour 2026. Incroyablement, son nom n’apparaît pas sur les radars de Yamaha, Honda ou BMW, trois constructeurs encore à la recherche d’un pilote officiel. Le clan Iannone tente de monter une équipe privée, mais l’opération paraît extrêmement compliquée. Pas tant pour des raisons financières, Iannone contribue déjà fortement au budget de Go Eleven depuis deux ans et dispose de solides sponsors, que pour des raisons techniques : il faut trouver une moto et réunir un staff capable d’accompagner un ex-pilote MotoGP, exigeant par nature. Le temps presse et l’hypothèse d’un retrait de la scène n’est pas à écarter. En prime, lors de ces essais, Iannone a chuté sans gravité : quand ça ne veut pas…

Classement de la FP2 : 

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Paolo Gozzi

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