MotoGP, Test Misano, Fabio Quartararo sans détour après avoir essayé le V4 : « On n’est pas prêts pour 2026 »

Fabio Quartararo n’a pas caché ses doutes après avoir essayé la Yamaha équipée d’un moteur V4 lors du test de Misano.

Après avoir conclu hier le Grand Prix de Saint-Marin sur une note amère en souffrant beaucoup physiquement, Fabio Quartararo était de retour en piste aujourd’hui pour le test officiel MotoGP, durant lequel il allait pouvoir réessayer la Yamaha équipée du moteur V4.

Événement depuis le début du week-end, la machine n’avait été pilotée que par Augusto Fernández, le pilote d’essai, tout au long des séances et des courses. Si le Français l’avait déjà essayée lors d’un test privé, il a pu se refaire une idée bien plus précise, d’autant plus que le circuit de Misano est particulièrement exigeant.

S’il n’affichait pas un grand enthousiasme hier, il l’affichait encore moins ce lundi. Présent pour répondre aux médias à la mi-journée sur ses sensations, son visage et le ton de sa voix ont parlé d’eux-mêmes. « Je pense qu’on ne peut pas vraiment dire si on est contents ou pas, mais en tout cas on a beaucoup de travail. Ce test était assez compliqué. On est loin. Je ne veux pas dire comment mais on n’est pas prêts [pour 2026] », a-t-il déclaré.

« Je n’ai aucun problème à m’adapter au moteur V4. C’est une moto complètement différente donc il faut des réglages électroniques différents qu’on doit ajuster. Il faut ajuster les réglages généraux et plein d’autres choses. C’est long. Les sensations sont très similaires [à celles de Jack Miller]. On a vu certaines choses sur lesquelles on doit beaucoup travailler. Bien sûr, le feeling n’est pas encore là. »

Considérant ce test très important pour son avenir avec Yamaha, Quartararo reste pour l’heure relativement dubitatif quant aux progrès possibles d’ici 2026 et, au-delà de la nouveauté du V4, ne voit pas d’axe d’amélioration pour le moment.

« Je ne pense pas que le V4 résoudra tous nos problèmes parce qu’on les avait à Barcelone et on les a retrouvés ici », a-t-il poursuivi. « À Barcelone ça allait mieux parce que la piste est très douce, il n’y a pas autant de virages d’un coup comme ici, les 1-2-3 puis 11-12-13. Ce sont plus des virages qui arrivent les uns après les autres, on a plus de temps entre chacun. Puis là, la moto est super agressive. Il y a encore du travail. »

« Ce n’est pas une question de feeling avec l’avant, c’est une question de turning. Bien sûr le feeling du moteur en ligne 4 cylindres est très bon. C’est le point fort de la moto mais c’est le seul qu’on a. Peut-être que celui-là est un peu moins bien actuellement mais on ne trouve rien d’autre de très positif donc c’est ce qu’on va essayer pour trouver ce qu’il est possible [de faire]. Pour l’instant je ne vois pas vraiment de progrès dans les domaines où on a vraiment besoin d’en faire mais, comme l’équipe le dit, il y a en théorie encore de la marge. »

À la mi-journée, Fabio Quartararo était 18e du classement, à une seconde du leader. À l’heure où paraît cet article, il se trouve au 17e rang et à 1″8 du premier. Si les chronos ne sont jamais complètement représentatifs lors des tests, il reste toutefois dans le fond du classement pour l’instant, en attendant le Grand Prix du Japon dans 15 jours.

Classement à 2h de la fin du test :

Crédit classement : MotoGP.com