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Le leader du championnat Moto2, Manu Gonzalez, restera finalement une saison de plus dans la catégorie intermédiaire, malgré des rumeurs insistantes le liant à une montée en MotoGP dès 2026. Alors que son nom circulait pour rejoindre Toprak Razgatlioglu chez Pramac Yamaha, c’est finalement Jack Miller qui a décroché le guidon convoité. Gonzalez, lui, a prolongé avec IntactGP et pourrait aborder la saison prochaine en Moto2 avec le statut de champion du monde en titre. Un redoublement que subira un pourtant bon élève, ce qui rappelle des souvenirs à un certain Johann Zarco qui lui prodigue quelques conseils au travers de son vécu.

L’Espagne ne manque pas de talents, mais cette abondance est paradoxalement un frein. L’exemple de Sergio Garcia, pressenti chez Pramac l’an dernier avant de voir la porte se refermer, illustre cette difficulté. Sa carrière a vacillé, et il s’est même retrouvé sans guidon à mi-saison en Moto2. Gonzalez pourrait connaître le même sort s’il ne convertit pas son titre actuel en une continuité solide.

Avec 39 points d’avance sur Diogo Moreira, – qui, lui, passera en 2026 directement en MotoGP via Honda, une promotion que la rumeur lui accorde depuis des semaines, – Gonzalez risque de devenir le premier champion Moto2 depuis Johann Zarco à ne pas franchir immédiatement le cap vers la catégorie reine.

Johann Zarco

Johann Zarco, le précédent qui inspire

En 2015 et 2016, Johann Zarco avait fait le choix – contraint mais assumé – de rester en Moto2 après son premier titre. Ce recul apparent s’est transformé en tremplin. Le Français a confirmé son statut en décrochant une deuxième couronne avant de débuter en MotoGP avec Tech3 Yamaha, prêt et affûté.

Zarco voit dans la trajectoire de Gonzalez une opportunité, à condition que l’Espagnol adopte le même état d’esprit :

« Ce n’est pas facile pour un pilote espagnol de performer en Moto2 et de ne pas avoir de bonnes possibilités en MotoGP, car il y a beaucoup de bons pilotes espagnols. Mais s’il peut se battre pour le titre cette année et répéter l’an prochain, en travaillant sur lui-même, il peut devenir très fort », explique Zarco.

Zarco insiste sur crash.net : rester une année supplémentaire peut renforcer un pilote, à condition de ne pas se laisser ronger par la frustration ou par la tentation de brûler les étapes.

« Je ne me souciais pas trop de la renommée ou de l’argent que pouvait apporter le MotoGP. Mon deuxième titre m’a beaucoup appris, car il a été difficile à obtenir. J’ai pu arriver en MotoGP en pleine forme », rappelle-t-il.

Gonzalez est donc face à un choix implicite : accepter son destin immédiat en Moto2 et transformer cette continuité en capital d’expérience, ou céder au découragement et risquer de s’éclipser dans un vivier espagnol déjà saturé. Si la marche vers le MotoGP se fait attendre, Zarco lui-même en est la preuve : il n’y a pas de honte à attendre… à condition d’arriver prêt, au bon moment.

Johann Zarco

 

 

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