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Marc Marquez

Au Japon, il lui suffira de trois points pour égaler Valentino Rossi avec un neuvième titre mondial. Mais derrière l’éclat des victoires et la domination retrouvée, l’histoire de Marc Marquez est avant tout celle d’une résurrection.

Juillet 2020, Jerez est une date et une étape qui changent tout dans la carrière et la vie de Marc Marquez. Certain de sa force, il minimise la gravité d’une fracture de l’humérus. L’homme qui enchaînait quatre couronnes d’affilée se croyait invincible. Il revient trop vite, trop sûr de lui, et s’enferme dans un cauchemar physique et mental.

« Ma plus grosse erreur a été de revenir trop tôt », admet-il aujourd’hui. Entre douleurs constantes, bras instable et perte de sensations, l’Espagnol sombre. En 2021, il ne reconnaît plus son corps ni sa vitesse. La motivation s’effondre, et avec elle l’envie.

À ce moment, Marquez regarde dans le vide. « Pourquoi ne pas arrêter ? », se demande-t-il. Le doute est immense, le désespoir palpable. Pourtant, une petite voix insiste : « pourquoi pas continuer ? » Cette rébellion intérieure le pousse à chercher une réponse. Est-il encore compétitif ? Peut-il redevenir le pilote qui faisait trembler le MotoGP ?

Pour le savoir, Marc Marquez choisit la voie la plus risquée : quitter Honda, tourner le dos à l’argent et à l’histoire, et rejoindre quasi gratuitement Gresini Racing. Une décision de survie.

Marc Marquez : « si je n’avais pas été compétitif avec Gresini, j’étais sûr que ma carrière serait terminée »

« J’ai mis de côté les relations, l’argent, l’histoire. Si je n’avais pas été compétitif avec Gresini, j’étais sûr que ma carrière serait terminée », confie-t-il à motogp.com. Aux côtés de son frère Alex, il retrouve la vitesse, la confiance, et surtout, la victoire. La réponse qu’il cherchait est là : il peut encore dominer.

Une fois rassuré, Marquez passe à l’étape suivante : viser le sommet avec l’arme absolue, la Ducati usine. « Dès mon arrivée, j’ai su que j’étais au bon endroit », explique-t-il. Dès la présaison, un seul objectif guide ses pas : redevenir champion du monde.

Le résultat dépasse l’imaginable : victoires en série, performances sur des circuits historiquement compliqués, et une domination qui efface les doutes. « Je sais, par expérience, que tout peut changer du jour au lendemain. Essayer ne garantit pas la réussite. Mais c’est déjà une réussite, car si on n’essaie pas, on ne sait jamais. Quand je prendrai ma retraite, je saurai qu’il était impossible de faire plus d’efforts que prévu ».

Aujourd’hui, Marc Marquez se permet d’en sourire : « il y a deux ans, je n’aurais jamais imaginé être dans cette forme. » Son chemin n’a rien d’une ligne droite : il est passé par l’abîme avant de retrouver la lumière. Mais c’est peut-être cette traversée du désert qui lui donne aujourd’hui cette assurance nouvelle.

À Motegi, le 28 septembre, l’histoire pourrait s’écrire en lettres d’or. Non pas seulement celle d’un neuvième titre, mais celle d’un pilote qui a osé défier sa propre fin, et qui a prouvé qu’il pouvait renaître plus fort encore.

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