Ce dimanche, et pas avant, Marc Marquez aura la première opportunité de décrocher son 7e titre MotoGP, sur le circuit de Motegi lors du Grand Prix du Japon. Pour cela, il devra inscrire 3 points de plus que son frère Alex sur l’ensemble du week-end au pays du Soleil Levant.
Tout le paddock s’attend à ce qu’il le fasse, si possible en remportant la course comme en 2019, mais le pilote officiel Ducati essaie de résister à cette pression, en se montrant fataliste lors de la conférence de presse du jeudi.
Marc Márquez : « Bien sûr, j’aimerais me battre pour la victoire, car cela signifierait que j’aurai une chance de conclure le championnat. Je m’attends à ce qu’Álex soit rapide tout le week-end, comme toujours. Mais notre objectif est de garder la même mentalité et d’essayer de sceller le championnat ici. On verra, car de l’extérieur les gens pensent que c’est facile, mais ce n’est pas simple de marquer trois points de plus qu’Álex sur l’ensemble d’un week-end. Comme il l’a montré, il roule vraiment très bien. Mais nous allons essayer de faire de notre mieux. Alors oui, voyons si nous pouvons célébrer quelque chose de grand dimanche. Sinon, nous patienterons. Ce n’est pas grave, je peux attendre. L’important est de réussir, tôt ou tard. »
Toutefois, cette première balle de match ne lui apporterait pas seulement un titre supplémentaire, mais permettrait de refermer une boucle dont il se serait aisément passé…
Marc Márquez : « Bien sûr, la valeur
d’un titre reste la valeur d’un titre, c’est la même. Je dirais que
peut-être que 2013 a été le plus important, même si ce n’était pas
ici mais lors de la dernière course à Valence. Là-bas, vous pouvez
ressentir encore plus de pression et il est plus difficile de
contrôler les émotions. Mais c’est vrai que ce titre, quand je
l’obtiendrai, viendra après avoir traversé le moment le plus
difficile et le plus grand défi de ma carrière. Donc oui… voyons.
Le plus important est de profiter du moment. Mais pour moi, la
valeur intérieure de ce titre serait immense. Ces cinq dernières
années ont été extrêmement difficiles. Certains peuvent penser, et
moi aussi d’ailleurs, que j’ai perdu deux ou trois années de ma
carrière de pilote, parce que j’ai passé plus de temps à la maison
qu’avec vous tous sur les circuits. Mais c’est vrai que, dans ma
vie personnelle, j’ai beaucoup appris. Et la vie personnelle est
bien plus longue que la vie professionnelle.
Donc… je n’ai pas aimé vivre cette expérience, mais j’aime le
fait que j’en ai tiré énormément de leçons. Aujourd’hui, c’est
comme ma deuxième vie en MotoGP. Et oui, ce serait très important
de pouvoir refermer ce cercle de la meilleure manière possible. Il
semble que cela va arriver, même s’il reste encore quelques courses
à faire, mais je veux garder toute ma concentration. »
La pression mise par le paddock reste cependant omniprésente autour du numéro 93…
« Oui, bien sûr. Je veux dire, vous savez, c’est impossible de ne pas y penser, surtout lors des interviews ou dans le paddock, car tout le monde vous pose la même question : “Comment vous sentez-vous ?” Alors oui, vous la ressentez. Mais au final, les émotions restent assez stables, et c’est ça le plus important. Je le répète, si c’était la dernière course , ce serait très différent. Mais c’est vrai que je suis très proche, vraiment très proche, de refermer un cercle commencé il y a cinq ans avec une très grosse blessure. Voyons si nous pouvons conclure de la meilleure manière possible. Mais je le répète, si ce n’est pas ce week-end, ce ne sera pas un désastre. Nous aurons encore cinq autres occasions devant nous. »
Il conclut sagement : « Oui, bien sûr. Vous sentez que quelque chose de grand peut se produire ici à Motegi. Ce serait magnifique de conclure ici, à Motegi, car j’y ai déjà remporté trois titres. Mais pour le moment, je veux simplement avancer jour après jour : essayer de comprendre le vendredi, puis le samedi, qui sera crucial avec les qualifications et la course sprint. Ensuite, nous verrons si j’ai plus ou moins de chances dimanche. Dimanche, on verra… Mais d’abord, il faut être en Q2, partir de la première ligne, ou au maximum de la deuxième, et gagner la course sprint ou terminer deuxième. Car Alex sera là, en bagarre pour le podium dans les deux courses. »
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