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Marc Marquez

Le MotoGP a vécu un moment d’histoire ce dimanche au Japon : Marc Marquez a décroché son neuvième titre mondial, son septième dans la catégorie reine, et son premier depuis 2019. Le pilote de Cervera, désormais au sommet sur Ducati, a bouclé son retour après quatre années de blessures et de doutes, en triomphant sur le sol même de son ancien employeur, Honda. Un scénario au parfum de revanche et un triomphe si précoce — cinq courses avant la fin — qu’il laisse ses rivaux face à une question glaçante : qui peut encore le battre avant le grand chamboulement réglementaire prévu en 2027 ?

Après des années marquées par les opérations et les espoirs déçus, Marquez a non seulement retrouvé la vitesse, mais il a écrasé la saison 2025. Déjà en tête du championnat avec une marge confortable, il n’avait besoin que d’une simple place dans le top 9 à Motegi pour sceller le titre. Parti de la première ligne, il a transformé l’épreuve japonaise en formalité.

Le symbole est puissant : le Mobility Resort Motegi, temple de Honda, a vu son ancien héros soulever un nouveau trophée… sous les couleurs de Ducati. Même Honda, souvent avare en compliments pour ceux qui partent, s’est incliné avec un long message d’hommage publié sur ses réseaux. Preuve que, parfois, l’émotion transcende la froideur industrielle.

Marc Marquez

L’admiration du paddock envers Marc Marquez, entre respect et résignation

Dans le paddock, les réactions oscillent entre respect absolu et une certaine inquiétude.

Fabio Quartararo, qui a dû affronter Marquez sur une Yamaha encore en difficulté : « super content pour lui. Même voir la vidéo était émouvant. Après tant de blessures, tant d’années, il a pris des décisions très importantes. C’est une légende. Mais j’espère qu’il va ralentir un peu, car il nous mène la vie dure ! »

Marco Bezzecchi a commenté : « il le méritait amplement. J’espère pouvoir encore me battre avec lui… et parfois essayer de le battre. » Pedro Acosta, prodige KTM a complété : « je pense que c’est le plus grand retour de l’histoire du sport. J’étais ému rien qu’en voyant la vidéo. Bravo à lui, à Ducati, et à toute son équipe. »

Brad Binder a salué un « pilote de loin le meilleur cette saison », quand Franco Morbidelli a parlé d’une « référence absolue pour tout le monde ». Raul Fernandez, pourtant concurrent direct, s’est dit « très content » pour ce champion revenu d’un gouffre physique que beaucoup jugeaient insurmontable.

Hors MotoGP, le champion du monde Superbike Toprak Razgatlioglu, qui rejoindra la grille en 2026, a envoyé un sobre mais significatif « Félicitations champion ». Jorge Martin, grand rival malheureux, a publié un « Chapeau @marcmarquez93. Pas besoin de mots ! » accompagné d’une photo souvenir.

Cette saison a aussi marqué la capacité de Ducati à se remettre d’une impasse technique pour offrir à son leader une machine redevenue intouchable. Les hésitations de début d’année ont laissé place à une domination qui inquiète : les rivaux se heurtent à un mur rouge.

En s’offrant son neuvième sacre dès sa première balle de match, Marc Marquez ferme presque toutes les portes de suspense immédiat. Les changements techniques prévus pour 2027 (aérodynamisme, pneus, électronique) sont désormais vus comme la seule chance réelle de redistribuer les cartes.

D’ici là, la mission des rivaux est claire mais vertigineuse : combler un retard qui semble croître course après course. Marquez, lui, a retrouvé sa vitesse, sa confiance… et son sourire carnassier. Reste à savoir si quelqu’un osera lui contester son trône avant que le règlement MotoGP ne l’y oblige.

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