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Fabio Quartararo a quitté Motegi avec un goût amer. Huitième du Grand Prix du Japon après un départ prometteur, le pilote Monster Energy Yamaha s’est heurté de plein fouet aux limites techniques d’une M1 à bout de souffle. Malgré un pilotage agressif et des efforts visibles en piste, le Français n’a jamais pu espérer mieux.

Qualifié cinquième et sixième du Sprint la veille, Quartararo s’était offert un départ canon dimanche. Il a doublé Joan Mir – futur troisième sur Honda – pour pointer quatrième dès les premiers virages. Mais la magie n’a pas duré : à force de rouler sur le fil pour compenser un manque de grip criant, le Niçois a commis une erreur qui l’a envoyé large et l’a rétrogradé jusqu’en neuvième position. Il n’a finalement récupéré qu’une place après la sortie de piste de Pedro Acosta à quelques tours de l’arrivée.

« On a fait le maximum », a reconnu Quartararo, lucide sur la situation. « J’ai pris un très bon départ, mais avec l’adhérence qu’on a, j’ai commis des erreurs en essayant d’attaquer et de les suivre, mais c’est clairement impossible. Mon objectif principal est maintenant de travailler sur moi-même et de progresser. »

Si Quartararo assume sa part de responsabilité, il sait surtout que la moto ne suit pas. Le développement de la M1 actuelle semble quasiment gelé, Yamaha ayant basculé ses ressources sur la future machine V4. Autrement dit, le champion 2021 doit composer avec un package limité et des adversaires qui progressent.

Le contraste est brutal : malgré un rythme bien meilleur qu’en 2024 (12 secondes gagnées), Quartararo termine toujours à 21 secondes du vainqueur Francesco Bagnaia. Miguel Oliveira, deuxième Yamaha à l’arrivée, finit quatorzième à neuf secondes de son coéquipier de marque. Pendant ce temps, Honda retrouve le podium grâce à Joan Mir, signe que même la firme ailée, longtemps en crise, reprend un peu de souffle.

Fabio Quartararo

Fabio Quartararo : « l’Indonésie peut être une piste sur laquelle nous pouvons peut-être faire quelque chose de bien »

« Je pense que c’est bien pour le championnat de voir différents constructeurs sur le podium », a commenté le Français. « Mais il faut absolument progresser. »

Seule note d’optimisme : Quartararo croit que le tracé indonésien pourrait mieux convenir à son style et à la M1.

« Je pense que l’Indonésie peut être une piste sur laquelle nous pouvons peut-être faire quelque chose de bien », estime-t-il. « Voyons en quoi le pneu sera différent… Je n’aime pas trop parler avant, mais je pense que nous pouvons faire de très bonnes qualifications et de très bonnes courses là-bas. » Mais le Niçois tempère lui-même cet espoir : « bon ne veut pas dire se battre pour beaucoup mieux. »

Motegi a confirmé ce que beaucoup craignent : Yamaha stagne, et son ancien champion du monde MotoGP fait ce qu’il peut pour sauver l’honneur. Quartararo continue à se battre, mais ses mots sonnent presque comme un aveu : il doit désormais « travailler sur lui-même » plus que sur la machine.

En attendant la future V4 promise pour 2026, le Français risque de passer la saison à limiter les dégâts. Mandalika offrira peut-être ce week-end un répit, mais certainement pas un miracle.

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