Le directeur sportif de Yamaha en Superbike, Nicolò Canepa, n’a pas mâché ses mots : l’aventure entre la marque d’Iwata et Miguel Oliveira n’a même pas commencé… faute d’envie du pilote portugais.
« Nous n’avons pas trouvé un accord qui nous rende tous les deux heureux, notamment parce que Miguel manquait de motivation pour venir courir avec nous en SBK », a-t-il lancé sur GPOne sans détour.
Un tacle qui en dit long : Yamaha n’a pas de temps à perdre avec des pilotes qui débarqueraient sans un engagement total. Et Canepa ne s’en cache pas : le projet Superbike reste centré sur Jonathan Rea, même si l’icône britannique traverse une période de doutes.
Depuis des semaines, la rumeur d’un passage d’Oliveira en SBK circulait. Mais derrière les discussions, Yamaha a senti que le Portugais, actuellement en MotoGP chez Pramac-Yamaha, n’avait ni la flamme ni l’appétit pour un nouveau défi.
Canepa a donc préféré couper court avant de s’embarquer dans un mariage sans passion.
C’est un message clair : Yamaha veut des pilotes affamés de résultats, pas des transfuges en quête d’une planche de salut après une carrière en MotoGP qui patine.
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Rea, toujours au cœur du jeu Yamaha
Le constructeur japonais mise encore sur Jonathan Rea, malgré un futur incertain pour le sextuple champion du monde. Canepa insiste :
« Nous voulons qu’il reste dans la famille. Il doit digérer la situation et comprendre ce qu’il veut faire. Nous sommes prêts à travailler avec lui. » Traduction : Yamaha sait que l’image et l’expérience de Rea valent de l’or pour guider la jeune génération (Locatelli, Vierge) et maintenir un niveau technique élevé.
Yamaha trace sa route, sans états d’âme. Le plan est clair : Xavi Vierge et Andrea Locatelli seront les piliers du team officiel. Manzi et Gardner tiendront l’équipe satellite. Les candidatures opportunistes (dont celle de Can Öncü) ont été écartées : jugées trop vertes pour la SBK.
Yamaha envoie ainsi un signal fort : le constructeur veut des pilotes engagés à 100 %, prêts à se battre dans un championnat où Ducati domine et où BMW progresse à pas de géant avec Razgatlioglu. Au passage, Miguel Oliveira rejoindra BMW en WSBK l’an prochain …
Mais Yamaha refuse d’être un refuge pour pilotes MotoGP désabusés. Oliveira, qui semblait voir le SBK comme une roue de secours, s’est vu fermer la porte vers la R1, mais pas vers la M1000RR…
