Miguel Oliveira a confirmé jeudi qu’il quitterait le MotoGP fin 2025 pour rejoindre BMW en Championnat du Monde Superbike (WorldSBK) à partir de 2026. Le Portugais, quintuple vainqueur en MotoGP, parle d’« un choix de cœur et de compétition », tout en refusant de considérer ce départ comme définitif.
« BMW est la bonne option pour moi, mais je laisse la porte ouverte au MotoGP », a-t-il affirmé devant les médias.
Évincé de l’équipe Pramac Yamaha par l’arrivée du champion WorldSBK Toprak Razgatlioglu, Oliveira s’est retrouvé face à un dilemme : accepter un rôle de pilote d’essai ou rebondir dans un championnat où il pourrait continuer à se battre pour des victoires.
« On m’a proposé un poste de pilote test, mais ma passion pour la compétition est toujours là. La seule manière de continuer à courir, c’était de rejoindre le Superbike », explique-t-il. « J’ai cherché les meilleurs outils pour être compétitif : l’équipe et la moto. Et BMW m’a semblé la solution idéale. »
Ce choix ferme la porte à un rôle de pilote d’essai à plein temps – y compris chez Aprilia, où son nom avait circulé – mais il n’éteint pas la possibilité de collaborations ponctuelles : Oliveira n’exclut pas de faire quelques tests MotoGP tout en étant engagé en WorldSBK.
Pourquoi BMW et pas Yamaha ? Miguel Oliveira n’a pas la même version que Canepa
Le Portugais n’a pas caché qu’il avait aussi discuté avec Yamaha pour un programme WorldSBK, mais qu’il n’a pas été convaincu par leur potentiel :
« Yamaha a essayé de m’attirer… mais je ne voyais pas chez eux le potentiel que je voyais chez BMW en termes de performances. Je leur ai expliqué les raisons de mon choix. »
Oliveira reconnaît que juger la BMW M1000RR n’est pas simple depuis l’extérieur : Toprak Razgatlioglu domine le championnat, mais son coéquipier Michael van der Mark n’est que 13è.
« C’est un pari, un peu aveugle. On voit des choses à la télévision mais on ne sait pas ce qu’on ressent vraiment sur la moto. Mais c’est une machine qui gagne des courses ; ça prouve qu’elle peut être compétitive. »
Si le Portugais tourne une page importante après 15 ans de présence continue dans le paddock des Grands Prix, il refuse d’annoncer un adieu définitif :
« Je ne dis pas que mon objectif ultime est de revenir, mais je laisse la porte ouverte. Le MotoGP a été ma vie pendant 15 ans. Qui sait ce que l’avenir me réserve si tout se passe bien en Superbike ? Ce sera à moi de décider. »
Oliveira signe un contrat d’un an avec BMW, ce qui lui laisse une liberté totale pour réévaluer ses options fin 2026 – un détail stratégique qui montre qu’il n’entend pas s’enfermer.
Avant de rejoindre le WorldSBK, Miguel Oliveira disputera encore cinq Grands Prix en MotoGP sous les couleurs Pramac Yamaha. Son meilleur résultat jusqu’ici est une neuvième place, mais il veut conclure sur une note plus positive.
Pendant ce temps, son coéquipier Jack Miller a été confirmé aux côtés de Razgatlioglu pour la saison 2026, ce qui signifie que BMW pariera sur un duo expérimenté mêlant un expert du championnat du monde Superbike avec Petrucci et un ex-pilote officiel KTM/Yamaha.
Le choix d’Oliveira illustre un mouvement plus large : le WorldSBK attire des pilotes de Grand Prix en mal de rebond grâce aux performances croissantes de BMW et Ducati. Pour Oliveira, c’est aussi un moyen de rester dans la compétition de haut niveau sans accepter un rôle de simple testeur.
S’il parvient à s’imposer dès 2026 en WSBK face aux Ducati, sa valeur pourrait remonter… et la porte MotoGP qu’il refuse de verrouiller pourrait bien se rouvrir plus vite que prévu.