pub

Toprak Razgatlioglu

La saison 2025 de Superbike arrive à son dénouement, et Toprak Razgatlioglu est plus que jamais en position de force pour décrocher un troisième sacre mondial avant de tourner la page et rejoindre le MotoGP.

Le pilote turc, actuel leader du championnat, compte 36 points d’avance sur son rival direct Nicolò Bulega. À deux manches de la fin, l’Italien devra réaliser un véritable exploit pour priver Toprak d’un nouvel accomplissement historique.

La saison se conclura à Jerez, du 17 au 19 octobre, où Razgatlioglu peut sceller sa légende en WSBK avant de tourner définitivement la page BMW. Le patron de BMW Motorrad Motorsport, Sven Blusch l’a confirmé à Speedweek :

« Toprak sera libre d’effectuer des essais après le dernier week-end de WSBK, probablement en tenue neutre. Nous prévoyons de le recevoir à notre siège pour une visite et finalisons les détails. D’ici Estoril, nous devrions savoir exactement comment nous allons procéder. »

Une fois son contrat BMW honoré, le champion turc pourra enfourcher pour la première fois la nouvelle Yamaha M1 à moteur V4, la moto qu’il pilotera en MotoGP dès 2026 sous les couleurs de Prima Pramac Yamaha.

Toprak Razgatlioglu

Premiers tours de roue programmés en novembre pour Toprak Razgatlioglu

Le plan est clair : après Jerez, Razgatlioglu devrait participer à des essais privés les 9 et 10 novembre à Aragon, puis prendre part au test officiel post-saison MotoGP à Valence le 18 novembre.

Il s’agira d’un moment clé pour Yamaha, qui espère beaucoup de l’arrivée de ce pilote au talent explosif et au style de freinage agressif.

Ce ne sera toutefois pas la première rencontre entre Toprak et une MotoGP : le Turc avait déjà essayé la M1 à Aragon en 2022 puis à Jerez en 2023… sans que ces tests ne marquent les esprits. À l’époque, la M1 était critiquée pour son manque de puissance et ses limites aérodynamiques.

Depuis, Yamaha a radicalement fait évoluer son prototype et prépare sa révolution V4 pour revenir au sommet.

Malgré son immense talent, la transition vers le MotoGP reste un défi redoutable. Les motos sont plus puissantes, plus électroniques, et le style de pilotage doit être profondément adapté.

Toprak le sait : en Superbike, son freinage tardif et ses entrées de virage brutales font la différence. En MotoGP, il devra apprivoiser une machine bien plus exigeante sur la gestion des pneus, l’aéro et l’électronique.

Mais s’il y a bien un pilote qui ne craint pas les défis, c’est lui. Le Turc l’a montré tout au long de sa carrière, en renversant les pronostics face aux Ducati d’usine et en portant BMW à un niveau que peu imaginaient.

L’arrivée de Razgatlioglu en MotoGP ne sera pas seulement un transfert spectaculaire : c’est un pari stratégique pour Yamaha. La marque d’Iwata, humiliée cette saison par Ducati, Aprilia et même Honda voit en Toprak un catalyseur capable de ramener l’agressivité et la créativité dont elle manque cruellement.

Son style spectaculaire pourrait devenir l’arme secrète de la nouvelle M1 V4, mais tout dépendra du niveau réel de la moto. Après des années d’errance technique, Yamaha doit absolument livrer une machine compétitive pour ne pas gâcher l’audace de ce pari.

Pour Toprak il faut finir son aventure Superbike avec un troisième titre, puis tenter l’un des paris les plus risqués du paddock en passant sur une MotoGP Yamaha encore en reconstruction.

Pour Yamaha il s’agira de sauver son honneur et prouver qu’elle peut redevenir un acteur majeur, en s’appuyant sur un pilote au style unique qui ne craint pas de défier les géants Ducati et Aprilia.

Le dernier acte de 2025 sera crucial : si Toprak Razgatlioglu décroche un nouveau titre avant de monter sur la M1, le symbole sera fort — un champion prêt à relever un défi titanesque, et une Yamaha qui n’a plus droit à l’erreur.

Toprak Razgatlioglu pilote BMW Superbike et Sven Blusch

 

Tous les articles sur les Pilotes : Toprak Razgatlioglu

Tous les articles sur les Teams : BMW WSBK, Pramac Racing