L’image la plus commentée du vendredi à Mandalika n’était ni un dépassement spectaculaire, ni une nouvelle pièce technique : c’était le visage tuméfié de Gigi Dall’Igna, le cerveau derrière la domination Ducati. Le directeur général de Ducati Corse est apparu avec des contusions visibles et un bandage sur le nez, déclenchant un tsunami de rumeurs dans le paddock et sur les réseaux sociaux.
Oubliez les scénarios de tensions internes ou d’accrochages avec ses rivaux : Ducati a rapidement tué les fantasmes. La blessure est survenue mercredi soir, lors d’une célébration euphorique du neuvième titre mondial de Marc Marquez. Dall’Igna a glissé à la piscine de l’hôtel de l’équipe et a terminé la fête avec un atterrissage… malheureux.
Un accident banal, mais symbolique : même les célébrations Ducati deviennent extrêmes après une saison où tout semble leur réussir.
Ducati a confirmé qu’il s’agissait d’un “incident festif sans gravité” et que Dall’Igna est pleinement opérationnel pour gérer le week-end indonésien.
L’épisode survient après un Grand Prix du Japon historique : Marc Marquez a conquis son 7e titre MotoGP, six ans après son dernier sacre. Francesco Bagnaia a mis fin à 14 courses sans victoire, reprenant sa place sur la plus haute marche avec panache : pole, record du tour, sprint et course dominés.
Pour Dall’Igna, Motegi a été décrit comme un « jalon inoubliable » : battre Honda chez elle, offrir à Ducati un titre pilotes déjà scellé et voir Bagnaia renaître au moment où tout le paddock doutait de lui.
Le « Crash Piscine » de Gigi Dall’Igna : une célébration malheureuse
“Tout est si clair, lumineux et resplendissant : une journée inoubliable pour Ducati”, a-t-il déclaré. “Marc a couronné une saison stratosphérique, Pecco a retrouvé sa pleine compétitivité. Nous avons fait le tour complet.”
La domination est totale : 25 victoires de Marquez, 31 podiums, record absolu de points, un championnat scellé plus tôt que jamais.
Et Bagnaia n’est plus un figurant : son retour à Motegi relance la hiérarchie interne et pourrait pimenter la fin de saison, alors que Ducati vise maintenant le seul titre manquant : le championnat Équipes.
L’image de Dall’Igna, nez bandé dans son box, restera comme un instant culte de la saga Ducati 2025 : un patron qui vit chaque succès à fond, quitte à finir KO… dans la piscine.
Derrière les victoires et les records, il y a une équipe MotoGP qui célèbre comme elle se bat : sans retenue, sans calcul, et parfois sans filet. Ducati vit son rêve le plus fou — et s’offre même le luxe d’un “crash” hors piste qui restera dans les mémoires.
