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Ducati

L’histoire avait tout pour être belle : Pecco Bagnaia, en crise avec sa GP25, retrouve soudain des ailes au Japon et terrasse le plateau. Mais la vérité derrière ce miracle ressemble plus à une manœuvre de guerre froide qu’à un simple coup de génie technique.

Car désormais, on le sait : Bagnaia a roulé sur une GP24 “prêtée” par l’équipe VR46 lors d’un test secret à Misano, afin de retrouver confiance et sensations perdues. Un geste logique d’un constructeur soucieux de sauver son double champion du monde ? Oui. Mais Ducati refuse toujours de l’admettre publiquement, alors même que Uccio Salucci et Franco Morbidelli l’ont confirmé devant les caméras.

Résultat : la machine rouge ressemble aujourd’hui à un château fort qui fuit de partout, incapable d’assumer ses propres décisions. Bagnaia, lui, est laissé en première ligne, contraint au silence technique, obligé de répondre aux médias sans pouvoir dire la vérité. Un champion muselé, transformé en bouc émissaire par la marque qui devrait le protéger.

La situation frôle le grotesque : Ducati se retrouve à nier l’évidence alors que son projet GP25 traverse le pire week-end de l’année. Tardozzi aligne des phrases dignes d’un communiqué de crise improvisé — « confirmation ? je ne sais pas laquelle… » — pendant que le paddock entier ricane.

Ducati : l’urgence de la transparence

Pire encore : Motegi apparaît désormais comme une parenthèse miraculeuse, non comme le signe d’un réel redressement technique. Bagnaia revient à la case départ, sa GP25 tremble, il se traîne à Mandalika et ne peut rien expliquer. Pendant ce temps, Aldeguer sur GP24 montre qu’avec un châssis cohérent, on peut encore briller.

Ducati voulait sauver son champion ? Elle l’a au contraire fragilisé. Elle voulait cacher que la GP25 déçoit ? Elle a créé un scandale qui ridiculise sa communication.

À force de vouloir jouer les espions, Borgo Panigale s’est piégé elle-même. Et c’est Pecco Bagnaia qui paie l’addition, exposé, affaibli, et plus que jamais en proie aux doutes.

Une certitude : si Ducati ne reprend pas le contrôle de son récit, la GP25 risque de devenir le symbole d’un empire qui vacille… non pas sur la piste, mais dans sa capacité à protéger ses propres champions.

En s’entêtant dans le déni, Ducati ne protège plus son pilote – elle le sacrifie. La stratégie du secret, conçue pour préserver l’image de la GP25, produit l’effet inverse : elle souligne ses faiblesses tout en piégeant le double champion dans un rôle de menteur.

Bagnaia mérite mieux. Ducati aussi. Le moment est venu de dire la vérité, avant que cette tempête médiatique ne consume définitivement la confiance d’un champion MotoGP déjà fragilisé.

Two men in red Ducati Lenovo Team racing suits raising their arms in celebration. They wear helmets and sunglasses, with visible logos for Lenovo, Monster Energy, and Michelin. A laurel wreath design and text reading "2025 TEAMS WORLD CHAMPION" are overlaid on a red background.

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