Miguel Oliveira, quintuple vainqueur en MotoGP, quittera donc le paddock pour rejoindre BMW en World Superbike à partir de 2026. Il remplace la star turque Toprak Razgatlioglu, lui laissant par la même occasion sa Yamaha satellite chez Pramac après une seule saison… et sans atteindre les résultats attendus pour activer la deuxième année de contrat. Une situation qui a sensibilisé son voisin de box Jack Miller.
« C’est triste de voir Miguel partir », a confié Jack Miller. « C’est un pilote fantastique et il a toujours un niveau exceptionnel. »
Pour Oliveira, c’est un rebond immédiat après l’incertitude : il rejoint Danilo Petrucci chez BMW, formant un duo 100 % ex-MotoGP dans une marque en pleine montée en puissance en WSBK.
Jack Miller, lui-même séduit par le Superbike, suit la transition de son ancien coéquipier avec attention. En fin de contrat avec Yamaha fin 2026, Miller est l’un des candidats naturels pour un passage en WSBK en 2027.
« Je suivrai avec un œil très attentif sa transition vers le World Superbike. Ce sera très intéressant pour lui et pour BMW. J’ai hâte de voir la combinaison. »
La phrase n’est pas anodine. En creux, elle signifie : si ça marche pour Miguel, pourquoi pas moi ensuite ?
Engagé par Yamaha en 2025 avec une M1 en configuration Pramac, Miguel Oliveira n’a pas atteint le seuil de performance nécessaire pour valider la deuxième année. La concurrence était rude, et pendant ce temps, le bouillonnant Toprak Razgatlioglu se révélait toujours un peu plus incontournable en WSBK, réclamant et confirmant sa légitimité à rejoindre le MotoGP.
Jack Miller, Miguel Oliveira, Chantra, Dixon… la grande migration vers le WSBK
Oliveira n’est pas seul à quitter le navire MotoGP. Somkiat Chantra, pilote LCR, est lui aussi attendu en WSBK dans l’équipe officielle Honda, aux côtés du vainqueur Moto2 Jake Dixon.
Côté paddock MotoGP, Oliveira reste dans le radar. Aprilia souhaite l’intégrer en tant que pilote d’essai… mais BMW devra d’abord donner son feu vert, ce qui reste incertain vu l’investissement misé sur lui pour remplacer Toprak.
La saison 2026 pourrait bien être la dernière en MotoGP pour Jack Miller. Avec un marché des pilotes MotoGP totalement ouvert fin 2026 (quasiment tous les contrats expirent), Miller garde ses options ouvertes.
Et si la greffe Oliveira–BMW prenait ? Cela convaincrait Miller de le suivre. À défaut d’un guidon compétitif en MotoGP, une moto d’usine en WSBK avec Oliveira comme éclaireurs pourrait être une option plus que séduisante.
La transition de Miguel Oliveira vers le Superbike n’est pas un simple transfert de fin de carrière. C’est un signal fort : le marché MotoGP–WSBK devient plus poreux, plus stratégique. Pour Jack Miller, c’est aussi un test grandeur nature avant de potentiellement sauter le pas.