WSBK Superbike Estoril Course-1 : Toprak Razgatlioglu élimine Nicolo Bulega, cette course sera-t-elle décisive ?

Toprak Razgatlioglu a remporté la course-1 du championnat du monde Superbike à Estoril, au Portugal

De Paolo Gozzi / Corsedimoto.com

Nicolò Bulega se bat mais cela ne suffit pas : Toprak Razgatlioglu remporte la course 1 à Estoril et se rapproche encore davantage de son troisième titre mondial Superbike, le deuxième consécutif avec BMW. Le pilote MotoGP 2026 accueillera un pilote phénoménal, du moins sous ces latitudes : si Yamaha lui fournit une moto à la hauteur, même « les vingt pilotes les plus rapides de la planète » ne pourront plus dormir tranquilles.

Bulega tente sa chance, mais dit adieu à ses rêves
Toprak Razgatlioglu franchit la barre des 78 victoires en carrière, dont déjà 20 cette saison exceptionnelle. Certaines victoires sont plus spéciales que d’autres, comme celle-ci : il compte désormais 41 points d’avance dans un championnat du monde qui se dessine depuis des mois. Sauf imprévu, bien sûr : il reste cinq courses, mais les espoirs de Ducati sont réduits à néant. L’as de BMW a été formidable dans les quatre premiers tours lorsque, après un départ peu brillant (quatrième dans les premières escarmouches), il a creusé l’écart en prenant deux secondes d’avance sur son rival. Nicolo Bulega a poussé très fort dans la phase centrale, revenant à sept dixièmes, mais lorsque Toprak a senti le danger, il n’a pas mis longtemps à rétablir l’écart. Imbattable.

Ducati joue la carte des pneus
Nicolò Bulega et Alvaro Bautista ont pris le départ avec le pneu avant E0672, la nouveauté introduite par Pirelli lors de cette manche. Toprak Razgatlioglu avait quant à lui opté pour le pneu dur (SC2), un choix éprouvé pour l’as de BMW qui souhaite avoir beaucoup d’appui sur l’avant. Mais après l’interruption due à un accident, Toprak Razgatlioglu a changé d’avis, optant pour la même solution que les Ducatistes. À l’arrière, tous ont préféré le E0126, c’est-à-dire le pneu super tendre qui a contribué cette année à améliorer considérablement les performances des Superbike. Au final, ce revirement n’a pas changé la donne.

Accrochage au premier départ, pilotes indemnes
La course-1 a été interrompue en raison d’une chute collective dans le premier virage, provoquée par Axel Bassani et impliquant Bahattin Sofuoglu, Michael van der Mark et Testuta Nagashima. À ce moment-là, Bulega était devant Toprak, mais le drapeau rouge les a contraints à rentrer aux stands. La course a repris un quart d’heure plus tard avec une distance raccourcie d’un tour, pour un total de vingt tours.

Derrière les deux habituels, il y a le vide
Dans ces circonstances également, Razgatlioglu et Bulega ont creusé un écart important. Alvaro Bautista, troisième, a pris plus de quatorze secondes, soit 7 à 8 dixièmes par tour. C’est un écart énorme : le Superbike de cette époque est soumis à un règlement qui, en théorie, devrait permettre à beaucoup d’être protagonistes. Heureusement, en moto, le pilote reste l’élément fondamental. Toprak et Nicolò sont deux grands gaillards, impossible de les alourdir comme ils l’ont fait avec Bautista. Peut-être inventeront-ils un handicap pour les pilotes de grande taille…

Lire l’article original sur Corsedimoto.com
Paolo Gozzi

Crédit classement : WorldSBK.com