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Pecco Bagnaia

L’idée a fait l’effet d’une étincelle dans un baril de poudre : Francesco Pecco Bagnaia pourrait-il quitter l’équipe officielle Ducati pour rejoindre le team VR46 de Valentino Rossi ? À première vue, c’est fascinant. Une histoire de cœur, d’ADN italien, de retour aux sources. Mais dans les faits ? C’est une hypothèse bourrée de complications, plus proche d’un cri de désespoir que d’un plan stratégique réaliste.

Tout part de Mandalika, où Pecco a tout simplement touché le fond. Après un podium et une euphorie retrouvée au Japon, le double champion du monde Ducati a vécu un cauchemar en Indonésie : perdu dans les réglages, en fond de grille dans le sprint, et une longue course terminée dans le bac à graviers. Sa frustration a explosé publiquement :

« En théorie, la moto est la même que celle du Japon, mais en pratique, je ne sais pas. Il faut que quelqu’un m’explique. »

Cette crise existentielle technique a mis en lumière une faille profonde entre le pilote et son équipe. Même Ducati, par la voix de Tardozzi, avait reconnu ses torts après Motegi. Mais depuis, le ton a changé. La confiance est fissurée, et les discussions dans le box se font plus rares, plus froides.

Les fans s’emballent avec cette perspective : Pecco chez VR46, entouré de visages familiers, loin de la pression de l’usine. Mais la réalité, elle, est implacable. Pour que cela se produise, il faudrait :

Que Ducati transfère une moto usine (GP26) chez VR46, alors même que l’équipe de Rossi a récemment renoncé à cette option pour des raisons financières et logistiques.

Que Bagnaia accepte de piloter une moto client, ce qui paraît totalement incompatible avec son statut de double champion du monde de la marque.

Que l’équipe usine se passe de son pilote italien emblématique en pleine année de contrat, pour installer à sa place un rookie espagnol (Fermin Aldeguer), brisant ainsi le fragile équilibre politique et identitaire de la marque italienne.

Autant dire que ce scénario frôle la science-fiction. Comme le résume crûment un proche du paddock :« le puzzle ne s’assemble pas. Ni économiquement, ni sportivement. »

Pecco Bagnaia

Le scénario VR46 : une belle histoire, mais irréaliste pour Pecco Bagnaia … en 2026

À court terme, Pecco va devoir composer avec Ducati encore un an. La structure du contrat ne laisse guère de place à une échappatoire, et il est difficile d’imaginer une rupture anticipée sans clash majeur.

Mais à l’horizon 2027, les cartes seront entièrement rebattues. La quasi-totalité des pilotes MotoGP seront en fin de contrat. Et là, des constructeurs comme Honda, Yamaha ou Aprilia pourraient sauter sur l’occasion pour faire une offre en or à Bagnaia, lassé d’une usine où il n’est plus numéro un depuis l’arrivée de Marc Marquez.

A ceci près : il semble que la cote de l’Italien ait baissé sur le marché des pilotes MotoGP. Selon un article de Speedweek, Bagnaia n’est « plus en pole position » sur la liste de souhaits de « tous » les constructeurs pour l’avenir ; ses options seraient limitées s’il décidait de quitter Ducati.

La rumeur d’un transfert de Pecco Bagnaia chez VR46 fait le buzz, mais repose sur peu de fondations concrètes. Le mal-être de Pecco est palpable, mais l’option VR46 est un mirage logistique et financier.

2026 sera l’année de la tension : rester, mais à contrecœur ? 2027 sera l’année de tous les possibles, y compris un départ vers une autre usine… ou un retour aux sources.

Pecco Bagnaia

 

 

 

 

 

 

 

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