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Les vidéos tournent en boucle : une plaque d’immatriculation qui pivote, qui disparaît d’un coup de bouton ou de « l’inclinaison magique » — pratique pour échapper aux radars et aux contraventions (ou pour faire le malin sur TikTok). Aux États-Unis, c’est souvent traité comme une bêtise sanctionnée à la légère (≈ 180 $ dans certains États). En Espagne, le retour de manivelle est beaucoup plus violent (amendes pouvant aller jusqu’à plusieurs milliers d’euros). Et en France ? Spoiler : ce n’est pas un jeu. Voici l’état des lieux, droit au but.

Ce que disent les textes ? Du simple nettoyage à la prison ! Il faut distinguer trois situations, chacune entraînant des sanctions bien différentes :

  1. Plaque sale, illisible ou mal fixée

Si la plaque est simplement illisible (saleté, peinture, manque d’éclairage), il s’agit d’une contravention : amende forfaitaire (4ᵉ classe) — typiquement 135 € (minorée/majorée selon délai). Les forces de l’ordre peuvent aussi immobiliser le véhicule en attendant la mise en conformité.

  1. Plaque dissimulée ou rendue volontairement illisible (ex. : pivotante, masquante)

Là on quitte le bricolage anecdotique : cacher sa plaque pour échapper aux caméras ou aux contrôles est une infraction grave. Selon les circonstances, l’auteur s’expose à des sanctions pénales lourdes — amendes importantes, retrait de points, suspension voire confiscation du véhicule. Les autorités françaises ont déjà sanctionné des dispositifs anti-radar et les qualifieront souvent de falsification ou de dissimulation de l’identification du véhicule.

  1. Usurpation / fausse plaque (mettre un autre numéro, plaque truquée)

C’est le palier au-dessus : utiliser une plaque qui n’est pas la vôtre, ou une fausse plaque, constitue un délit. Les peines peuvent atteindre des montants très lourds et des peines privatives de liberté dans les cas graves (peines et montants variables selon les articles applicables et l’intention). Ne prenez pas ce risque.

Plaques d'immatriculation

Et l’assurance dans tout ça ? Mauvaise pioche pour vous si vous jouez avec la plaque

Sur la vidéo virale aux États-Unis, un agent rappelait le bon sens : « c’est illégal. Les plaques ne peuvent pas pivoter. C’est une amende de 180 dollars. »

En France la réponse est plus sévère — l’« astuce » qui amuse sur les réseaux peut se transformer ici en procédure judiciaire.

Si vous avez un accident alors que votre plaque était dissimulée ou modifiée, attendez-vous à des complications sérieuses : l’assureur peut contester la prise en charge, invoquer une fraude ou une violation des obligations, et se retourner contre vous. Ajoutez à cela immobilisation du véhicule, confiscation possible et procédure pénale… L’aventure vous coûtera très cher.

Ne posez donc pas ce genre de système sur votre moto ou voiture. C’est une initiative qui peut coûter des centaines à des dizaines de milliers d’euros, des points, voire plus. Si vous voulez réduire les amendes : respectez le code, usez d’options légales (radar/GPS à jour, conduite préventive) — mais pas de gadgets « anti-flash » maison.

Ce qui circule sur TikTok n’est pas la loi. Aux États-Unis certains policiers « plaisantent » avec une sanction légère (≈ 180 $), en Espagne la facture peut grimper très haut, et en France le bricolage qui masque une plaque vous expose à sanctions administratives et pénales. Bref : la prochaine fois que vous voyez une « plaque dansante », regardez la vidéo… mais ne la copiez pas. Vos points, votre permis et votre portefeuille vous diront merci.