Le pilote du team Aruba.it Racing – Ducati, Nicolò Bulega, a pris la parole après un week-end brûlant à Jerez, marqué par son contact controversé avec Toprak Razgatlioglu lors de la Superpole Race. Visé par des attaques virulentes sur les réseaux sociaux, il a tenu à rétablir sa vérité — et à condamner les comportements extrêmes de certains supporters.
Sur son réseau social, il commente : « j’ai lu et entendu beaucoup de choses fausses sur le contact. J’ai immédiatement fait ce qu’il fallait. Je n’étais pas heureux de gagner en sachant que Toprak avait chuté. Pendant qu’on m’insultait, j’ai simplement répondu avec un pouce levé. Cela dit, leur réaction a été complètement disproportionnée. »
Bulega raconte qu’après la course, la tension est montée à un niveau inacceptable, au point qu’il a dû être escorté par la police pour quitter le circuit en sécurité.
« Nous faisons de la course moto, nous nous battons pour un titre mondial… Les insultes et les intimidations envers moi, ma petite amie, ma famille ou mon équipe n’ont rien à voir avec le sport. »
Nicolò Bulega : « En Superbike, on n’a pas besoin d’ultras » et Kenan Sofuoglu répond
Il poursuit : « en Superbike, nous n’avons pas besoin d’“ultras”, mais simplement de gens qui aiment ce sport pour ce qu’il est vraiment : du courage, du respect et une compétition honnête. »
Par ces mots, Bulega rejette toute forme de fanatisme dans le paddock. Il reconnaît la passion des supporters, mais refuse que celle-ci dégénère en haine ou en menaces.
Lors de la Superpole Race à Jerez, un contact entre Bulega et Toprak Razgatlioglu a envoyé ce dernier au tapis. Certains observateurs ont accusé le pilote Ducati d’avoir provoqué volontairement la chute, accusation qu’il rejette fermement :
« Ce n’était pas une manœuvre intentionnelle, et je suis vraiment désolé si, de l’extérieur, cela a pu paraître ainsi. »
Les commissaires lui ont infligé un long lap penalty, mais Bulega estime que c’était un incident de course classique, sans volonté de nuire.
Bulega ne cherche ni excuses, ni victimisation. Sa déclaration sonne comme une mise au point ferme mais mesurée, où il défend à la fois son intégrité sportive et celle du championnat.
Ce message envoie aussi un signal fort : le Superbike n’est pas un terrain pour les extrêmes, mais un sport d’émotion et de respect. En dénonçant ces dérives, Nicolò Bulega se positionne non pas comme un pilote polémique, mais comme un ambassadeur d’un Superbike plus propre et plus digne.
Dans la tourmente provoquée par l’affrontement avec Toprak Razgatlioglu, Kenan Sofuoglu — manager et mentor de Toprak — est intervenu publiquement pour calmer le jeu. « Nicolò, je tiens à te féliciter ! Tu as réalisé une excellente saison. Je partage totalement ton point de vue sur la Superpole Race. Je veux présenter des excuses pour la réaction des supporters. Je pense que c’était un incident de course entre deux pilotes capables de gagner le titre, et l’organisation aurait dû le gérer avec plus d’attention. »