Le MotoGP a trouvé son rythme de croisière. Après des années d’expansion effrénée et de nouveaux circuits à la pelle, Dorna Sports ferme la porte à toute inflation du calendrier. Carlos Ezpeleta, directeur sportif du championnat, l’a confirmé sans détour lors du Grand Prix d’Indonésie : « nous n’avons pas du tout l’intention de dépasser les 22 courses. »
Autrement dit, le championnat du monde ne dépassera pas 22 Grands Prix dans un avenir proche — un record déjà atteint en 2025, loin des 19 manches d’avant-pandémie mais encore en dessous de la Formule 1 et ses 24 rendez-vous annuels.
Ces dernières années, le MotoGP a connu une véritable explosion géographique : de la Thaïlande à l’Inde, en passant par l’Indonésie, la série s’est imposée comme un championnat planétaire. Mais Ezpeleta reconnaît que la limite a été atteinte, autant pour les pilotes que pour les équipes.
« Nous pensons que c’est l’un des meilleurs calendriers que nous ayons faits ces dernières années », confiait-il à Crash.net à propos du programme 2026.
Avec 22 week-ends de course, doublés des sprints introduits en 2023, les équipes affrontent désormais 44 départs par saison — un rythme digne d’un marathon mécanique.
Le format « Sprint + Grand Prix » a redynamisé les week-ends, mais il a aussi épuisé les organismes. Les pilotes, les mécanos et les ingénieurs tirent la langue : moins de repos, plus de voyages, et une tension constante pour performer deux fois par week-end.

Carlos Ezpeleta : « le bon équilibre est trouvé »
Pour y remédier, Dorna a déjà supprimé les triples week-ends consécutifs, ces séquences infernales de trois Grands Prix en trois semaines. Le calendrier 2026, salué pour son équilibre, montre clairement la volonté de stabiliser le championnat sans l’étirer davantage.
Pour Ezpeleta, l’objectif est désormais clair : stabilité et endurance. « Nous ne voyons aucune raison d’aller au-delà de 22 courses », a-t-il répété, insistant sur la nécessité de préserver la qualité du spectacle et la santé du paddock.
Ce plafond fixe permet aussi de mieux gérer la rotation entre les circuits. Certains nouveaux venus, comme le Brésil, pourraient alterner avec des épreuves historiques selon les opportunités commerciales et logistiques.
Derrière ce choix, Dorna cherche à consolider le modèle plutôt qu’à courir derrière la F1. Le MotoGP revendique un équilibre : moins de bling-bling, plus de proximité, et un format taillé pour l’intensité plutôt que la démesure.
En somme, 22 courses, oui. 23, non. Carlos Ezpeleta a fixé la limite : la vitesse, c’est bien — mais la surchauffe, non.
































