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Gigi Dall'Igna

Gigi Dall’Igna, le Directeur Général de Ducati Corse, a commenté la saison 2025, la conception de la Desmosedici GP25, et l’impact de la blessure de Marc Marquez, tout en jetant un regard sur le marché des pilotes de 2026. Un tour d’horizon dont le point d’orgue reste l’évaluation de cette fameuse GP25, dont il assume le choix avec une certaine autorité …  

La Ducati GP25 ne représente pas une rupture technologique, mais plutôt une évolution prudente — une stratégie assumée par Gigi Dall’Igna, directeur général de Ducati Corse. L’homme de du Ducati Lenovo Team l’a confirmé sans détour :

« Nous avions annoncé en début d’année que nous ne voulions prendre aucun risque dans la conception de cette moto. Honnêtement, la 24 et la 25 sont donc quasiment identiques. On peut certes ajouter quelques éléments à la 25, mais on peut aussi facilement revenir à la 24 si on le souhaite. »

Une transparence rare qui traduit la philosophie du moment chez Ducati : consolider la domination plutôt que bouleverser un équilibre gagnant. Dall’Igna admet pourtant une légère frustration :

« Je ne suis pas pleinement satisfait de la GP25 car elle ne représente pas une véritable évolution, mais je sais que c’était mon choix dès le départ, et c’est tout. »

Si Ducati a choisi la stabilité, ses concurrents n’ont pas levé le pied. Yamaha, Aprilia, KTM et Honda ont multiplié les innovations en aérodynamique et en électronique. Gigi Dall’Igna le reconnaît sans détour :

« Tous les autres fabricants progressent énormément. Ils font tous un grand pas en avant ; c’est la vie, et nous devons rester compétitifs. C’est la réalité, et nous devons innover pour améliorer nos motos. »

Gigi Dall'Igna

Gigi Dall’Igna le reconnait : l’accident de Marc Marquez est un contretemps stratégique

Ce réalisme laisse entendre que la GP25 pourrait servir de base de transition avant une refonte plus ambitieuse à l’horizon 2026, lorsque le règlement MotoGP sera profondément révisé.

La chute de Marc Marquez en Indonésie, survenue alors qu’il testait encore les limites de la GP25, a forcé Ducati à revoir ses plans techniques pour la fin de saison. Dall’Igna ne cache pas la déception sur motosan :

« C’est un peu délicat pour Marc, car ce n’était pas sa faute. Mais parfois, ce genre de choses arrive. Il sait qu’il doit l’accepter et suivre la bonne voie. Avant sa chute, on souhaitait développer quelque chose pour les derniers Grands Prix de la saison 2025. Mais ce n’est pas possible pour le moment. C’est le principal problème posé par cet accident. »

Une blessure qui prive Ducati d’un pilote clé dans la phase d’évaluation des évolutions et retarde certains tests cruciaux avant la trêve hivernale.

Dall’Igna se projette déjà vers 2026, une année charnière pour le MotoGP, avec notamment la fin de la plupart des contrats pilotes. L’ingénieur italien sait que cette période redéfinira l’équilibre des forces :

« 2026 sera un marché important, car la quasi-totalité des contrats des pilotes arrivent à échéance. À ce stade, vous savez parfaitement qui sont les meilleurs pilotes du Championnat du Monde et qui vous souhaiteriez sélectionner. Cela dit, je suis très satisfait des pilotes que nous avons actuellement. »

La GP25 est une Ducati de continuité, née d’une philosophie prudente plutôt que d’une ambition révolutionnaire. Si la stabilité a souvent été la clé du succès à Borgo Panigale, la pression monte : les rivaux accélèrent, Marc Marquez est temporairement hors-jeu, et 2026 se profile déjà comme une tempête sur le marché des pilotes. Une certitude : Gigi Dall’Igna aura toujours le dernier mot.

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