Lorsque Claudio Domenicali, PDG de Ducati, affirmait il y a quelques semaines voir déjà son pilote Pecco Bagnaia terminer troisième du championnat, il s’agissait d’un message de confiance, presque d’assurance institutionnelle. Le constructeur de Borgo Panigale voulait souligner la solidité de son pilote doublement titré sous son blason, malgré une saison 2025 marquée par des revers inattendus et une hiérarchie interne chamboulée par l’arrivée tonitruante de Marc Marquez. Mais après ce nouvel abandon au Grand Prix du Portugal, cette prédiction prend aujourd’hui une tonalité bien différente.
Bagnaia, qui avait encore la possibilité de sauver les apparences en terminant sur le podium du championnat, voit ses espoirs s’évaporer. Non seulement la troisième place est maintenant solidement détenue par Marco Bezzecchi, lui échappant désormais mathématiquement, mais sa quatrième position elle-même est menacée — un scénario impensable il y a encore un mois.
Cette contre-performance prolonge une spirale inquiétante : après avoir souffert en Sprint, Bagnaia a de nouveau été victime de problèmes de rythme et de gestion des pneus, avant de chuter à Portimão, un circuit où il s’était imposé avec autorité les saisons précédentes.
Another Sunday crash from @PeccoBagnaia 💥😱
This may put a massive dent on his chances to finish 3rd in the Championship ⚠️ #PortugueseGP 🇵🇹 pic.twitter.com/jdZ021RtjD
— MotoGP™🏁 (@MotoGP) November 9, 2025
Cet abandon de Pecco Bagnaia au Portugal est peut-être celui de trop
Ce nouvel abandon symbolise la désynchronisation totale entre le pilote et sa GP25, un contraste saisissant avec la domination méthodique qu’il exerçait encore en 2023 et 2024.
Dans ce contexte, la phrase de Domenicali résonne presque comme une prophétie démentie par la piste. Ducati, qui voulait afficher un front uni autour de ses pilotes, se retrouve face à une réalité plus embarrassante : Marc Marquez a éclipsé son équipier, Alex Marquez a brillé, et Bezzecchi confirme sa régularité sur l’Aprilia.
En interne, cette situation risque de rouvrir le débat sur le statut de Bagnaia pour 2026. S’il conserve le soutien de la direction sportive, la dissonance entre les ambitions publiques de Domenicali et la performance réelle de Pecco expose Ducati à un dilemme : miser sur la loyauté historique ou s’adapter à la nouvelle ère incarnée par Marquez.
À Portimão, Bagnaia n’a pas seulement perdu une course. Il a peut-être perdu le contrôle narratif de sa propre saison — celle d’un champion que tout le monde voyait déjà sur le podium, sauf la piste. Au passage, Pecco Bagnaia est maintenant menacé par Pedro Acosta qui lorgne sur sa quatrième place finale avec seulement trois points de retard. Le dernier week-end de la saison MotoGP à Valence s’annonce tendu chez Ducati.





























