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Pecco Bagnaia

Alors que la saison 2025 de MotoGP touche à sa fin, la tension monte dans le clan Ducati. Pecco Bagnaia, double champion du monde en tunique rouge, a vu ses espoirs de terminer sur le podium du championnat disparaitre après un nouveau week-end cauchemardesque au Portugal. Pourtant, selon Davide Tardozzi, directeur de l’équipe Ducati Lenovo, la marque italienne a déjà « tout fait » pour lui redonner confiance.

À Portimão, Bagnaia a peiné à trouver le rythme : huitième du sprint, puis victime d’une chute en course principale alors qu’il occupait la quatrième place au 11ᵉ tour. Ce nouvel abandon le relègue à la quatrième position du championnat, à 35 points de Marco Bezzecchi (troisième) et seulement trois unités devant Pedro Acosta avant la manche finale à Valence.

Un scénario impensable il y a encore quelques semaines pour celui qui avait dominé 2023, mais dont la connexion avec la GP25 semble s’être rompue.

Davide Tardozzi a tenu à défendre son pilote tout en reconnaissant les limites de l’équipe dans la résolution du problème :

« La vitesse de Bagnaia n’a jamais été remise en question ; c’est ce manque de confiance avec sa moto qui lui complique la tâche », a-t-il expliqué à Sky Italie.

« Nous avons tout fait pour le remettre dans les mêmes conditions que l’an dernier ou que lors de la course contre le Japon. »

Mais l’ingénieur italien admet que Ducati arrive au bout de ce qu’elle peut offrir :

« Nous pensons avoir fait tout notre possible ; s’il manque encore quelque chose, nous devrons nous parler et clarifier le pourquoi et le comment pour parvenir à une conclusion. »

Cette saison, les difficultés de Bagnaia contrastent fortement avec les performances éclatantes de son coéquipier Marc Marquez, désormais favori pour décrocher un septième titre mondial. Une situation qui alimente des tensions internes, d’autant plus que Bagnaia peine à tirer parti d’une moto que beaucoup considèrent comme la plus complète du plateau.

Bagnaia

Pecco Bagnaia : « nous devons trouver une solution pour l’avenir »

Malgré tout, le Turinois reste lucide sur la situation :

« Je sais ce que je peux faire et ce que l’équipe peut faire. Malheureusement, il nous manque quelque chose, et nous devons trouver une solution pour l’avenir. »

Il poursuit : « c’est assez difficile à comprendre, et l’équipe y travaille. Je pense que nous avons fait du bon travail ce week-end, comme à Sepang. Nous devons continuer ainsi, mais ce ne sont pas les résultats que nous souhaitons. Nous voulons nous battre pour la victoire. »

Et même s’il refuse d’accuser la moto, il reconnaît une incapacité à l’exploiter pleinement :

« Je pense que la meilleure moto reste la Ducati, à tous points de vue : fiabilité, maniabilité, aérodynamisme. Mais cette année, j’ai du mal à exploiter tout le potentiel de cette moto. »

Le Grand Prix de Valence sera donc bien plus qu’une simple finale : il s’agira d’un révélateur. Ducati a tout donné pour ramener la sérénité à son champion, mais si Bagnaia échoue à retrouver ses sensations, la saison 2025 pourrait marquer un tournant dans l’équilibre interne du constructeur de Borgo Panigale.

Et si la Ducati est toujours « la meilleure moto du plateau » MotoGP, il devient clair que la confiance, elle, n’est plus au rendez-vous.

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