pub
Idolos

Le monde du MotoGP va bientôt s’inviter dans les salles obscures. Le 23 janvier, sortira « Ídolos », un film espagnol ambitieux réalisé par Mat Whitecross, produit en collaboration avec RTVE et tourné sur les circuits les plus emblématiques du championnat du monde.

L’histoire suit Edu Serra, interprété par Óscar Casas, jeune prodige du deux-roues dont le talent brut se heurte à un tempérament trop fougueux. Mis au ban par les équipes professionnelles, il voit sa carrière renaître lorsqu’Eli, patron de l’équipe Aspar Moto2, lui propose une ultime chance – à une condition : accepter d’être entraîné par son père, Antonio Belardi, ancien pilote déchu et responsable de la mort d’un collègue en course.

Le film s’articule autour de ce conflit père-fils, où rancune, culpabilité et quête de rédemption se mêlent à l’adrénaline du paddock. En parallèle, Ana Mena incarne Luna, une jeune tatoueuse qui apporte à Edu une dimension plus intime et émotionnelle, entre tendresse et chaos.

Ídolos retrace la progression d’Edu Serra à travers les catégories jusqu’à son entrée en MotoGP, où il rejoint l’équipe Pramac Racing — une première dans un film de fiction bénéficiant de la collaboration officielle de Dorna Sports.

Les séquences de course ont été tournées sur des circuits authentiques : Austin, Misano, Aragon, Montmelò, Jerez, Motegi, et bien sûr Valence, fief de l’équipe Aspar. Un dispositif exceptionnel pour un film européen non-documentaire.

film d'idoles

Ídolos : “ Je voulais comprendre ce qui les pousse à rouler à plus de 360 km/h et à remonter en selle après des chutes terrifiantes

Le réalisateur britannique Mat Whitecross — connu pour La Route de Guantánamo et les documentaires musicaux Coldplay: A Head Full of Dreams et Oasis: Supersonic — a décrit le tournage comme un défi colossal :

« Chaque jour était une aventure. Nous tournions avec l’un des sports les plus épiques et dangereux au monde en toile de fond. »

Il souligne la détermination du plateau : « nos acteurs, l’équipe technique et le studio étaient pleinement investis. Sans cet engagement total, nous n’aurions jamais pu surmonter les obstacles. »

Le casting, composé notamment de Claudio Santamaria et Enrique Arce, complète un ensemble ambitieux que Whitecross considère comme « l’un de ses tournages les plus intenses et les plus gratifiants ».

Le scénariste et producteur Jordi Gasull, à l’origine du projet, révèle que Ídolos est le fruit d’une décennie de gestation.

« J’ai commencé “Idolos” il y a dix ans. Je voulais d’abord faire un documentaire sur la vie périlleuse d’un pilote. Je voulais comprendre ce qui les pousse à rouler à plus de 360 km/h et à remonter en selle après des chutes terrifiantes. »

Le tournant décisif survient après une conversation avec Manel Arroyo, alors directeur de la production audiovisuelle de Dorna :

« Il m’a dit : “Oublie les documentaires. Tu fais de bons films, pourquoi ne pas me proposer un Jours de tonnerre à moto ?” »

C’est ainsi qu’est née une fiction à la croisée du drame humain et de la passion mécanique, un mélange que les amateurs de MotoGP retrouveront avec un réalisme rarement atteint à l’écran.

Avec Ídolos, l’Espagne signe le premier long métrage de fiction centré sur le MotoGP depuis Faster (2003) et ses déclinaisons documentaires. Le film s’annonce comme un hommage aux pilotes, mais aussi une réflexion sur le prix du talent et la rédemption dans un sport où la limite est littéralement la mort.

 

Tous les articles sur les Teams : Aspar MotoGP Team, Pramac Racing