La saison MotoGP 2025 touche à sa fin et une réalité dérangeante s’impose : le championnat a été confisqué par un duo familial, les frères Marquez, une domination à deux têtes que personne n’avait anticipée — ni Ducati, ni Dorna, ni les 20 autres pilotes relégués au rôle de figurants.
D’un côté, Marc Marquez, champion du monde 2025 dès le Japon, impérial, clinique, souvent inhumain dans sa précision. De l’autre, Alex Marquez, vice-champion, auteur de la meilleure saison de sa vie, mais aussi au centre d’un malaise : a-t-il roulé pour gagner… ou pour protéger son grand frère ?
Parce que cette saison, aussi brillante soit-elle sur le papier, a laissé une question en suspens : Alex a-t-il été un adversaire… ou un garde du corps ?
En Argentine, après leur premier doublé, Marc glisse à Alex : « Tu ne ressens pas une crainte de me sortir ? » Et Alex répond : « Oui, parfois. »
Ce que Marc propose alors ressemble à un pacte fraternel, mais surtout à un blanc-seing psychologique : « Si on se percute, il ne se passera rien. On se relèvera, c’est tout. »
Alex réfléchit différemment quand la moto devant lui porte le numéro de son frère. Et c’est là que le bât blesse. Car au Mugello on l’a vu agressif contre Bagnaia, et timide contre Marc.
Les images ont fait le tour du paddock. Tour 6 : Alex se jette comme un mort de faim sur Bagnaia au virage 3. 10 secondes plus tard : il se retrouve juste derrière Marc… et n’ose absolument rien. Pas une attaque. Pas une prise de risque. Rien. Marc s’échappe, gagne, et tout le monde s’interroge.

Le « Pacte » Marquez : rivaux mais aussi et surtout frères d’armes
Arrive ensuite Assen où l’on revoit le scénario. Lors du Sprint, Alex colle Marc pendant toute la course, roue dans roue. On s’attend à une manœuvre. Mais non. Alex n’a aucun scrupule à envoyer une attaque musclée à Bagnaia au virage 8 du premier tour, mais face à Marc ? Aucun mouvement.
Les réseaux s’enflamment :“Faut-il encore parler de duel, ou simplement de domination programmée ?” Une saison magnifique… mais entachée d’un sentiment de déséquilibre
Soyons clairs : Alex Marquez a été exceptionnel. Il a dominé Bezzecchi, Bagnaia, Quartararo, Martin… Il a porté Gresini plus haut qu’aucun pilote ne l’avait jamais fait. Mais son comportement face à Marc a créé un flou jamais vraiment dissipé.
Parce que cette saison, Marc était stratosphérique. Mais Alex, lui, était schizophrénique : tueur contre les autres, domestiqué contre Marc. Et cette différence d’attitude a laissé une trace. Ducati, Dorna, le paddock : tout le monde a vu, personne n’a osé le dire ouvertement.
Le MotoGP adore les récits héroïques. Et le doublé Marquez offre une histoire parfaite : les deux frères au sommet, l’héritage familial, la dynastie Márquez … Mais sous le vernis, les questions sont là : Alex aurait-il pu battre Marc si la barrière mentale n’avait pas existé ?
Marc aurait-il souffert davantage sans la présence d’un adversaire de fait disposé à ne jamais l’attaquer frontalement ? Le MotoGP a-t-il besoin d’un duel… ou d’un storytelling ?
Marc a écrasé la compétition. Personne ne remet ça en question. Mais Alex, avec son incroyable niveau…… et ses non-duels contre Marc…a laissé un parfum étrange : celui du talent qui s’assume contre tout le monde, sauf contre sa propre famille. Le MotoGP n’a jamais vu ça. Et ne le reverra peut-être jamais.





























