À la veille du test crucial du 18 novembre à Valence, Honda appelle à la prudence. Alors que la RC213V 2026 a suscité des commentaires positifs de Luca Marini depuis le Grand Prix d’Indonésie, le cadre de l’équipe HRC, Alberto Puig, a tenu à calmer les attentes concernant l’ampleur des évolutions qui seront visibles mardi.
Honda a incontestablement progressé au cours de la saison 2025. La marque est passée d’une moto capable d’effleurer le top 10 en début d’année à une présence régulière dans le top 6, avec même des ambitions ponctuelles de podium dans les dernières courses.
Mais Puig insiste : la montée en performance ne signifie pas qu’un bond spectaculaire sera dévoilé à Valence.
« Nous essayons d’y aller progressivement », a-t-il déclaré lors de la retransmission mondiale du MotoGP vendredi. « Ne vous attendez pas à des changements radicaux. »
Il rappelle que Honda a adopté cette stratégie depuis des mois :« cela a été comme ça tout au long de l’année : au début de l’année, nous avons dit que nous nous améliorerions après l’été, et nous l’avons fait. »
Pour le test de mardi, il évoque une évolution, mais sans révolution : « nous aurons probablement une étape mardi, mais cela se fera étape par étape. »

Alberto Puig assure qu’il est « bien sûr bon de changer de catégorie dans les concessions, car cela signifie qu’on a accompli quelque chose de positif »
Le redressement de Honda cette saison a été favorisé par le nouveau système de concessions introduit en 2024, permettant notamment des mises à jour moteur en cours de saison et des essais permanents avec les pilotes titulaires.
Les progrès ont cependant une conséquence : Honda pourrait perdre son statut de constructeur de catégorie D dès 2026, si elle inscrit neuf points lors du week-end MotoGP valencien (Sprint + Grand Prix).
Cette perte impliquerait moins de liberté de développement pour l’an prochain. Certains observateurs y voient un risque. Pas Alberto Puig.
« Le raisonnement habituel consiste à dire qu’il est bien sûr bon de changer, car cela signifie qu’on a accompli quelque chose de positif. Donc, il n’y a aucun doute là-dessus. »
Puis il clarifie l’objectif : « nous avons tout de même besoin de ces points et nous devons les obtenir. »
La finale de Valence, selon lui, sera particulièrement exigeante : « Valence est toujours un match difficile car c’est la dernière chance de marquer, la dernière possibilité, et les équipes se donnent à fond ».
Il prévient que la précision sera déterminante : « si la météo reste ainsi et que les conditions sont bonnes, ce n’est généralement pas facile. Il faut être très précis, car ici, les trois ou quatre premiers virages sont cruciaux pour la course. »
Et de conclure : « neuf points, ce ne sera pas facile, mais c’est le seul objectif. »
Un élément pourrait compromettre ce plan : le retour des problèmes d’embrayage, déjà rencontrés par Joan Mir et Somkiat Chantra au Portugal.
Puig admet leur réapparition, tout en apportant des éléments rassurants : « il y a eu quelques problèmes. Dimanche matin, j’ai dit que cela pourrait se reproduire, et malheureusement, c’est arrivé. »
Selon lui, Honda a désormais une idée précise de la cause : « nous sommes maintenant quasiment certains de ce qui n’allait pas et nous pensons savoir comment le résoudre. »
Le test de Valence donnera les premières indications concrètes sur le projet RC213V 2026. Marini a déjà salué ses progrès potentiels, mais la position officielle de Honda reste volontairement prudente.
L’objectif immédiat est simple : marquer 9 points ce week-end et confirmer la sortie des concessions de la dernière catégorie.
La suite dépendra de ce qui apparaîtra mardi sur la piste valencienne — et de la capacité de Honda à poursuivre une reconstruction aussi fragile que prometteuse.





























