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Pecco Bagnaia

Francesco Pecco Bagnaia a conclu l’une des saisons les plus éprouvantes de sa carrière par un cinquième abandon consécutif en Grand Prix. Le pilote Ducati a été éliminé dès les premières secondes du GP de Valence après avoir été percuté par Johann Zarco (LCR Honda) au virage 2. Malgré la frustration évidente, le double champion du monde Ducati a choisi de ne pas envenimer la situation.

Relégué en 16e position sur la grille après l’erreur de ravitaillement en Q1 – une faute rare pour Ducati qui a abasourdi le box – Bagnaia avait pourtant réussi un départ canon. « J’ai dépassé six pilotes, ça partait très bien », rappelle-t-il.

La suite a été beaucoup plus brutale. Zarco, trop optimiste dans son freinage, l’a percuté par l’arrière. Le Français a immédiatement reçu la pénalité du long tour, une sanction que Bagnaia estime « équilibrée et appropriée ».

« Zarco a raté son point de freinage. C’était un incident de course, quelque chose qui peut arriver. Il a été sanctionné, et je pense que c’était juste. »

Pas de polémique donc, même si l’Italien reconnaît que les premiers enchaînements du Ricardo Tormo sont « toujours compliqués », surtout dans un paquet compact.

Avec cet abandon, Bagnaia affiche une statistique presque inimaginable pour un triple champion du monde : cinq abandons consécutifs en Grand Prix, sans compter la crevaison qui lui a coûté un podium en Malaisie, l’erreur d’essence en qualification, et plusieurs problèmes techniques ou incidents en début de week-end.

Résultat : celui qui visait le titre termine finalement cinquième du championnat, après quatre saisons conclues dans le top 2.

« L’une des saisons les plus difficiles, peut-être la pire. Surtout la dernière partie. La négativité attire la négativité » commente Bagnaia qui fait son autocritique.

Pecco Bagnaia : « quand on pense trop à ce qui va mal, on attire des choses négatives »

Le pilote Ducati refuse toutefois de céder au défaitisme. Il estime que lui et son équipe ont été piégés dans une spirale mentale néfaste.

« Je pense que la négativité n’est jamais la solution. Quand on pense trop à ce qui va mal, on attire des choses négatives. »

Il reconnaît ses erreurs personnelles (« je n’ai pas été assez rapide en Q1 »), celles de l’équipe (« l’erreur de ravitaillement est inexplicable »), et aussi l’impact de la fatigue accumulée au fil d’une saison interminable.

« Quand une saison est longue mais positive, vous arrivez à la fin avec plus de fraîcheur. Ce n’était pas notre cas. Nous étions tous épuisés. »

Malgré la chute précoce, Bagnaia assure qu’il avait le rythme pour viser le top 6, voire mieux.

Mais il veut désormais tourner la page et se projeter vers la Ducati 2026. « Je suis un rêveur. Je crois encore que c’est possible. Nous verrons si nous pouvons partir d’une bonne base dès les essais de février. »

Quant à sa méthode pour l’hiver, Pecco Bagnaia privilégiera cette fois une approche moins chargée psychologiquement, avec l’objectif de « reprendre plaisir sur la moto dès les premiers roulages ».

Son message est clair : l’ère des regrets est terminée, place à la reconstruction. Les essais à venir seront décisifs pour retrouver cette « base » compétitive qui lui a tant manqué. Ducati ne peut se permettre de laisser son champion officiel sombrer une seconde année. Le réveil du phénix devra être immédiat.

Pecco Bagnaia, Ducati Corse, Valence MotoGP 2025

Course MotoGP, Grand Prix de Valence

carrière

Classement final MotoGP

oh là là

 

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