Au cours des essais de Valence en prévision de la saison 2026, Jorge Lorenzo n’a pas hésité à pointer du doigt ce qu’il considère comme un changement inquiétant chez Pecco Bagnaia : « le problème est qu’il semble manquer un peu d’enthousiasme, de joie : de l’extérieur il me paraît éteint, négatif. »
L’ancien champion du monde, désormais analyste aguerri du paddock, tisse un parallèle entre la situation du pilote italien et un précédent historique :
« Ben Spies était rapide, puis en 2012 il m’a pris une seconde et s’est effondré. Avec Bagnaia, c’est similaire : on va plus lentement, et il t’arrive aussi des choses plus négatives. »
Lorenzo rappelle les circonstances particulières dans lesquelles Bagnaia évoluait : champion Ducati, italien, machine italienne…
« Bagnaia était dans une situation idéale, presque idyllique : le seul pilote à avoir remporté deux mondiaux avec Ducati, italien sur moto italienne, l’usine toute pour lui… C’était parfait. »

Jorge Lorenzo : « si quelqu’un aidait Pecco Bagnaia à retrouver l’enthousiasme et la joie, tout le reste viendrait à la suite »
Mais selon Lorenzo, l’arrivée de Marc Marquez et une moto 2025 plus difficile à piloter l’ont mis en difficulté :
« …Ducati a décidé de prendre le meilleur de tous … Et en plus il s’est révélé techniquement plus fort. Cela psychologiquement commence à te créer des doutes, tu perds un peu de confiance, tu as moins de feeling. »
Et surtout, il estime sur GPone que le frein n’est plus seulement technique mais mental :
« Je crois que la moto de cette année a aussi quelque chose qui ne le fait pas se sentir entièrement à l’aise… Ce n’est pas seulement mental. Mais tout ensemble — Marquez beaucoup plus fort, la moto qu’il n’aime pas — crée une grande différence. »
Enfin, Lorenzo livre une prescription : « si quelqu’un l’aidait d’abord à retrouver l’enthousiasme et la joie, tout le reste viendrait à la suite. »
L’analyse de Lorenzo est claire : Bagnaia traverse un moment de doute, renforcé par une moto qui ne le satisfait pas pleinement et par la montée d’un rival comme Marquez. Pour lui, le redémarrage passe par l’esprit avant la technique.




























