Yamaha vient de dévoiler sa première MotoGP V4 depuis l’ère quatre temps… et les premiers signaux venus de Valence ne sont pas ceux qu’espérait Fabio Quartararo. Le Français a certes été le meilleur représentant Yamaha, mais 14e au classement, et surtout : son meilleur tour n’a pas été réalisé avec la V4. Une vérité embarrassante pour Iwata.
Lors des essais d’après-saison, Quartararo a signé le meilleur temps des quatre pilotes Yamaha, devançant Toprak Razgatlioglu d’une seconde. Mais selon MOW, ce chrono n’a pas été établi avec la nouvelle V4, mais avec… l’ancienne YZR-M1.
Autrement dit : la V4 n’est pas encore au niveau de la moto que Yamaha veut abandonner. Et même si Fabio a pesé chaque mot, le sous-texte partagé dans le paddock est limpide : « on a l’impression » qu’il était « loin d’être satisfait ».
Le Français a fait son possible pour éviter la critique frontale, mais le sentiment général dans le paddock est que la déception était palpable.
Les trois autres Yamaha ont terminé : Toprak Razgatlioglu 18e, Alex Rins 19e, Jack Miller 20è. À plus de 1,5 seconde du temps de référence signé par un impressionnant Raul Fernandez.
Une hiérarchie préoccupante… et un contexte explosif pour Quartararo, qui a déjà prévenu Yamaha : soit la V4 gagne, soit il part.

L’impatience de Fabio Quartararo atteint un niveau critique
El Diablo n’a plus gagné depuis 2022. Il a prolongé en 2024, mais ce fut clairement un contrat de la dernière chance pour Yamaha.
Le Français veut un projet solide, un rythme de développement agressif et des résultats immédiats. Mais là encore, la réalité déplaît au numéro 20.
Yamaha prévoit en effet de consacrer tout le premier semestre 2026 au développement. Donc une moto V4 qui ne sera vraiment compétitive qu’après l’été. Un plan de bataille incompatible avec l’urgence de Fabio.
Par ailleurs il a déjà montré cette année son agacement : furieux après la chute d’Augusto Fernandez qui a saboté un test clé, frustré par le manque de wild-cards pour accélérer le développement, exaspéré par la lenteur d’Iwata à réagir.
S’il estime que Yamaha répète les mêmes erreurs, il pourrait rompre son contrat avant même le début de la saison 2026.
Le Français a annoncé qu’il décidera de son avenir avant 2026, mettant Yamaha sous une pression maximale. Ducati et Honda — déjà très intéressées — suivent la situation de très près.
Ducati pourrait perdre Marc Marquez fin 2026, Honda cherche désespérément un leader pour son projet post-crise, et d’autres équipes pourraient se positionner si le marché se libère.
Dans ce scénario, Quartararo deviendrait le pilote le plus convoité du paddock, capable à lui seul de déclencher un séisme.
Yamaha joue sa survie sportive — et Quartararo sa carrière. Le V4 2026 est un pari monumental pour Yamaha.
Mais pour convaincre Fabio Quartararo, il faudra bien plus qu’un simple prototype prometteur. Il faudra des performances immédiates, une équipe réactive, un plan clair, et surtout… des résultats dès les premiers Grands Prix.
Sans cela, Yamaha pourrait perdre son joyau, et le mercato 2027 pourrait s’embraser autour d’un seul nom : Fabio Quartararo.





























