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Andrea Iannone

Andrea Iannone n’a jamais été un enfant de chœur, mais là… même pour lui, c’est un chef-d’œuvre d’insolence. Dans une interview qui aurait fait rougir les murs d’un confessionnal, le « Maniac » a lâché la bombe la plus sulfureuse de l’année : la recette de sa victoire sur la Ducati en Autriche 2016.

La recette ? Une nuit blanche. Littéralement. « *J’ai eu des rapports sexuels toute la veille et je me suis couché à 5 heures du matin. » Et ce n’est pas une blague. Iannone assume tout, le sourire carnassier : « Je me suis réveillé, j’ai réalisé le meilleur temps à l’échauffement puis j’ai gagné la course l’après-midi. » Voilà. Rideau.

Marc Marquez peut s’entraîner comme un moine tibétain, Bagnaia faire du yoga, Acosta vivre comme un ermite obsessionnel : Iannone, lui, gagne après une nuit… très sportive. Mais pas sur deux roues.

Entre deux révélations torrides, Iannone glisse aussi une page tragico-épique de sa jeunesse : « Papa avait hypothéqué la maison… Nous avons traversé des moments très complexes. »

Le roman de Iannone, c’est « Scarface » qui rencontre « Sons of Anarchy ». Il parle dettes, galères, essence comptée, trajets aller sans savoir comment revenir. Et malgré ça, il débarquait en piste comme une tornade.

À 35 ans, Iannone n’a plus aucune envie de serrer les dents pour faire semblant. Il prévient, menaçant, presque mafieux : « je ne suis plus prêt à faire de compromis… Si je peux me battre pour le top cinq, tant mieux. Sinon, ça ne sert à rien. »

Traduction : soit on lui donne une moto pour tout casser, soit il s’en va. Aucun entre-deux. Aucune diplomatie. Il veut revenir, mais pas pour se prendre des ventouses dans les zones arrière du classement.

Andrea Iannone

Andrea Iannone : « Marc Marquez n’est pas mon favori, il n’y a pas la magie »

Et évidemment, nos tabloïds adorent quand Iannone s’attaque à un totem. Sur Marquez : « personne ne peut douter de son talent… Mais ce n’est pas mon préféré. »

Puis la balle arrive, précise, glaciale : « je préfère Schwantz, Lucchinelli… Des pilotes  qui ont de la magie, du charisme. »

Selon lui, Marc n’a pas « la magie ». Il a le talent, la vitesse, la brutalité… mais pas « la magie ». Et il enfonce le clou : « Marc ne me donne pas la même sensation. »

Suspendu, critiqué, relancé, adulé, rejeté… Iannone avance dans le chaos comme un personnage de tragédie grecque. Et il le sait en se rappelant le douloureux épisode de sa suspension de quatre ans pour dopage : « c’était un moment complexe » commente-t-il sobrement sur GPone.

Mais dans ses yeux, il reste cette étincelle de boxer qui n’a jamais vraiment rendu les gants.

Dans un MotoGP devenu trop propre, trop corporate, trop lisse, l’Italien apporte le parfum des années où les pilotes fumaient dans les stands et buvaient du champagne avant de monter en selle.

Il est excessif. Il est imprévisible. Il est dangereux. Il est brillant. Et surtout : il est vrai. Tellement vrai que ça dérange.

Andrea Iannone

 

 

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