Le pire est enfin derrière lui. Francesco Bagnaia a survécu à sa saison la plus sombre en MotoGP : six abandons en sept Grands Prix, des doutes à n’en plus finir, et une Ducati qui, soudain, ne semblait plus faite pour lui. Mais le double champion du monde MotoGP n’a pas dit son dernier mot. 2026 sera l’année de la vérité.
Voir Bagnaia glisser hors du Top 5, puis hors de la piste, est apparu presque irréel. L’homme qui avait conquis les titres 2022 et 2023 semblait devenu méconnaissable.
La faute à quoi ? Une combinaison explosive : une GP25 développée d’abord pour Marc Marquez, des décisions techniques prises sans réel dialogue et une confiance brisée… des deux côtés du box. Même Ducati l’a admis du bout des lèvres : ils ne savaient plus quoi faire pour l’aider.
L’arrivée du désormais nonuple champion du monde a certes sauvé le championnat de Borgo Panigale. Mais elle a aussi relégué Bagnaia au rôle d’oublié de service.
Mat Oxley, plume historique du MotoGP, a même écrit que Ducati avait tenté de « détruire » Bagnaia, fascinée par la machine à gagner qu’est Marquez.
Le phénomène était visible à l’œil nu : tout tournait autour du 93. Même quand Pecco réclamait des ajustements essentiels… on lui opposait les données de Marc.

Entre Bagnaia et Ducati, il y a une relation à réparer d’urgence
Ironie magnifique : celui qui a fait trembler son coéquipier prend aujourd’hui sa défense : « nous avons besoin que Pecco retrouve son niveau. Sa sensibilité nous sera très utile pour l’avenir » a commenté Marc Marquez.
Même son ex-rival Jorge Martin — pourtant évincé par Ducati au profit de Marc — assure que Pecco reviendra… si Ducati lui donne les moyens.
Les essais de Valence ont offert un rayon d’espoir : Bagnaia a retrouvé du rythme, du sourire, et… un peu d’écoute côté Ducati. Mais la confiance doit être reconstruite, selon les mots d’un ingénieur : « on a failli l’abandonner parce qu’il ne gagnait plus. On s’est trompés. »
À Bologne, on le sait : Pecco ne pardonnera pas un deuxième affront. Le contrat court jusqu’à fin 2026. Et si Ducati ne rectifie pas le tir, Bagnaia regardera ailleurs. Yamaha en ferait déjà le candidat parfait pour mener son projet V4.
Un défi colossal, mais aussi une opportunité de renaître. Changer d’air pourrait être la meilleure façon de redevenir Pecco, le vainqueur au casque tricolore. 2026 décidera de tout. Ducati doit prouver qu’elle aime encore son champion. Car Pecco, lui, n’attendra plus.





























