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Luca Marini

Remplacer Marc Marquez n’est pas une mission : c’est un Everest. Quand Honda a décidé de tourner la page du champion aux six titres mondiaux sous ses couleurs, la nomination de Luca Marini a fait hausser quelques sourcils. Moins titré, moins flamboyant, souvent dans l’ombre de son illustre demi-frère Valentino Rossi… le pari paraissait fou. Et pourtant …

La première saison a confirmé le scepticisme général : 14 petits points, des doutes partout, aucune lumière. Mais Marini a tenu bon. Honda devait apprendre à écouter… un nouveau chef d’orchestre.

En 2025, tout change : 142 points au compteur, une progression spectaculaire malgré trois courses manquées après une chute à Suzuka. Il termine à un souffle du titre symbolique de meilleur pilote Honda, remporté par Johann Zarco.

Alors, que s’est-il passé ? La réponse est limpide : la confiance. « Maintenant, quand je parle, ils m’écoutent… et ils font ce que je leur demande », commente Luca Marini sur crash.net.

À son arrivée, le poids du passé était immense. Chez Honda, la référence unique s’appelait Marc Marquez. Ses idées guidaient tout. Son style façonnait la moto. Luca arrivait sans pedigree comparable. Il fallait convaincre. Pas seulement analyser la moto, mais incarner un leader, devenir l’homme sur lequel on parie.

Luca Marini

Luca Marini chez Honda : la conquête d’une légitimité

Marini a expliqué que Honda lui demandait beaucoup : des retours précis, un jugement technique fiable, mais aussi… une direction mentale pour l’équipe. « Créer une bonne ambiance dans le box est essentiel. Les gens sont stressés, il faut prendre les rênes » assure Luca Marini.

Aujourd’hui, il n’est plus seulement la voix dans l’ombre. Il est la tête d’affiche d’un nouveau projet, celui d’un constructeur Honda qui accepte de tout reconstruire. La Honda RC213V révisée ? Elle est désormais « 57 % plus proche de la tête » selon les ingénieurs.

Assez pour sortir l’équipe du fond du classement constructeurs. Assez pour permettre à Honda de quitter la catégorie de concessions D et rejoindre la C en 2026.

Ce n’est qu’un début, assure Marini : « l’objectif est de revenir se battre pour la victoire dès la saison prochaine. » Il ne craint plus les comparaisons. Il n’a plus besoin de s’excuser d’être là.

Marini n’est peut-être pas le champion attendu. Mais il est devenu l’homme qui croit encore au retour de Honda au sommet — et qu’Honda a décidé de croire à son tour. Dans un paddock qui adore brûler ce qu’il a adulé, l’histoire de Luca Marini pourrait bien devenir celle d’une renaissance : celle d’une marque, celle d’un pilote, celle d’une confiance retrouvée.

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