À Madrid, loin des paddocks survoltés et des podiums suréclairés, Marc Marquez a accepté d’ouvrir les portes de son refuge le plus personnel : sa salle de sport. Un temple dédié à la survie — bien plus qu’à la performance pure — où s’est joué l’un des chapitres les plus intenses de sa vie.
Après son accident de Jerez en 2020, suivi de quatre opérations au bras droit et d’une chute libre sportive qui a failli lui coûter sa carrière, Marquez a profondément changé sa vision du métier. Pour lui, aujourd’hui, l’entraînement n’est pas un bonus : c’est la condition pour rester en vie dans le MotoGP.
Marc ne masque rien sur moto.it du traumatisme vécu :
« Avec des blessures si longues et d’autres en pleine convalescence, ce n’est pas seulement moi qui l’ai vécu, mais tout mon entourage. C’était extrêmement difficile : être au sommet, toucher le fond, traverser l’enfer, et maintenant retrouver le paradis. »
Il a compris que la longévité ne dépend pas que du talent :
« Respectez votre corps. J’ai toujours pensé que mon corps était fait pour la moto, mais les blessures et l’expérience m’ont appris que si on ne respecte pas son corps, on ne vivra pas ces moments et on ne les appréciera pas. »
Entre les 22 courses du calendrier, les voyages, les obligations médiatiques et — parfois — les blessures, le temps manque. Mais Marc ne négocie pas son hygiène de vie :
« Pour moi, un mode de vie sain est essentiel car il me permet de conserver mon énergie et ma vitalité. Même pendant mes jours de congé, je trouve toujours 30 minutes ou une heure pour faire de l’exercice. »
Lui et son frère Alex forment un duo inséparable :
« Je m’entraîne toujours avec mon frère Alex. On adapte les charges avec notre entraîneur et notre physiologiste après chaque course. »

Marc Marquez et son bras droit : « pour certains exercices, notamment ceux au-dessus de la tête. La douleur s’intensifie assez rapidement »
Au programme : cardio, musculation ciblée, et prudence avec le bras fragilisé :
« Aucune limitation pour la moto, mais oui pour certains exercices, notamment ceux au-dessus de la tête. La douleur s’intensifie assez rapidement. »
Les fans imaginent souvent que tout se joue dans les bras… Marc corrige :
« L’une des zones les plus importantes pour le pilotage d’une moto est l’ensemble du torse, sans oublier les jambes. Les jambes sont essentielles pour bien contrôler une moto ; on les sollicite énormément. »
Quand on lui demande de dresser son podium personnel :
« La course 125 cc de 2010 au Portugal : j’ai chuté, je suis parti dernier, j’ai gagné. Voilà le premier moment. Ensuite, ma première victoire en MotoGP. »
> « Et le troisième… il est encore à venir. Je laisse la porte ouverte, car j’espère et je souhaite que de beaux moments arrivent. »
Une déclaration à la fois humble… et terriblement menaçante pour ses rivaux.
Son discours, son regard, son rapport renouvelé à son propre corps : tout indique que Marc Marquez ne tourne aucune page. Au contraire : il aiguise son stylo.
Marc Marquez n’est plus seulement un guerrier du dimanche. Il est un survivant en pleine renaissance. Et son prochain chapitre pourrait bien être… explosif.




























