Comment un double champion du monde peut-il soudain perdre pied ? C’est la question qui hante le paddock après la saison 2025 de Pecco Bagnaia, achevée dans la douleur : seulement deux victoires, une timide cinquième place au classement et une série noire de cinq abandons en course en fin de saison. Une situation qui a interpelé le milieu en général et Hervé Poncharal en particulier.
L’Italien, qui semblait revenu en force après un triomphe libérateur à Motegi, s’est ensuite totalement désuni. Une éclaircie à Sepang — pole, victoire en sprint, podium ruiné par une crevaison — n’a pas suffi à stopper la spirale.
Même les experts restent bouche bée. Hervé Poncharal, figure historique du paddock MotoGP, résume le sentiment général : « franchement, je vais dire ce que tout le monde pense : quel mystère ! Comment expliquer ça ? »
Pour le Français, les ingrédients du succès étaient pourtant toujours là : une Ducati encore référence du plateau, une équipe qu’il connaît parfaitement, un pilotage intact. « Il n’y a aucune vraie raison. Je ne comprends pas » insiste Hervé sur motorsport-total.
Et s’il ne s’agissait pas d’une question technique ? Mais aussi d’une onde de choc psychologique ?
Arrivé dans le box officiel Ducati, Marc Marquez a tout dévoré : 11 victoires en GP, 14 en sprint, champion du monde malgré quatre courses manquées… Une domination violente, brutale, presque humiliante pour Bagnaia.
Poncharal en est convaincu : « avoir un coéquipier comme Marc Marquez, c’est un choc, un choc ! »
Hervé Poncharal : « ne plus être celui sur qui reposent tous les espoirs de l’usine… cela change complètement la donne »
Un choc qui ébranle même les certitudes les plus solides. Lorsque la confiance vacille, voir son voisin de box tout gagner peut devenir un cauchemar à chaque minute passée dans le garage.
Poncharal a déjà vécu ce scénario. Et le parallèle lui saute aux yeux : « quand Valentino gagnait tout chez Yamaha, les autres pilotes étaient perdus, pourtant ils avaient la même moto. Ils regardaient ses données et disaient : “Je ne peux pas faire ça.” »
Ce phénomène semble se répéter. Pecco est passé du statut de pilote numéro 1 à celui de… témoin de la renaissance de Marquez. Et cette bascule psychologique change tout : « ne plus être celui sur qui reposent tous les espoirs de l’usine… cela change complètement la donne. »
Après trois saisons flamboyantes, soit 7 victoires en 2022, 7 victoires en 2023 et 11 victoires en 2024, 2025 arrive comme une claque monumentale. Et 2026 pourrait être la saison qui détermine son avenir chez Ducati.
Soit il se relève… Soit il pourrait disparaître de l’équation avant l’ère 2027. Et si la plus grande menace de Pecco n’était pas la moto… mais l’homme de l’autre côté du box ?
